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Manifestation : Des citoyens contre la loi 115

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1 octobre 2012

– Par Émilie Deschamps –

Vers 6 h, le 28 septembre dernier, un groupe de manifestants a quitté le parc de la confédération à destination du Palais des congrès, où avait lieu le congrès du Parti libéral de l’Ontario.

Les groupes Étudiants d’Ottawa en mobilisation et Solidarité contre l’austérité avaient appelés à manifester.

Devant le palais des congrès, ils ont rejoint des syndicats de professeurs qui manifestaient contre la loi 115, récemment adoptée. Environ 1 000 personnes au total étaient présentes. « Repousser l’austérité » et « Le projet de loi 115 a manqué son but » pouvait-on lire sur deux grandes banderoles accrochées sur le pont Mackenzie King et qui portaient le nom de la Fédération des enseignants et enseignantes de l’élémentaire de l’Ontario (FEÉO).

« Ensemble, nous avons construit un des meilleurs système d’éducation au monde […]. La loi 115 va ruiner cette merveilleuse réputation que nous avons. […] C’est pourquoi le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a promis de se battre contre la loi 115 jusqu’à la Court suprême du Canada », a clamé Liz Harisson, président de la section 4154 du SCFP, sous les cris d’enthousiasme de la foule.

Une dizaine de policiers supervisaient la manifestation qui s’est déroulée dans une atmosphère conviviale. Plusieurs pancartes et discours de syndicalistes ont soulignés que la loi 115, qui suspend le droit de grève des enseignants pour deux ans, était anticonstitutionnelle.

Nancy Akehurst, vice-présidente de la section 25 de la Fédération des enseignantes et enseignants des écoles secondaires de l’Ontario (FEÉSO), était de cet avis : « Je suis ici parce que le Parti libéral de l’Ontario a passé une loi qui tue notre droit à négocier collectivement et je suis ici parce que je suis en colère. » Des manifestants ont qualifié la loi d’antidémocratique et brandissaient des affiches « Négociez, ne légiférez pas ».

Des étudiants de l’U d’O sont solidaires

 

Alors que la plupart des travailleurs demeuraient sur les trottoirs, les étudiants ont déplacé la manifestation vers la rue Colonel By qu’ils ont bloquée durant environ une heure.

Un petit groupe de personnes, composé majoritairement d’étudiants, a tenté d’entrer dans le Centre des congrès d’Ottawa, mais ont rapidement été encerclés par des policiers. Lorsque les discours des leaders syndicaux ont commencés, le groupe a renoncé à entrer dans l’édifice.

« En tant qu’étudiante, [je manifeste] contre l’augmentation des frais de scolarité aux cours des dernières années, qui était une décision des libéraux, […] et aussi en solidarité avec les travailleurs, les syndicats de professeurs », affirme Emily Niles, qui brandissait un drapeau à l’effigie de la Fédération des étudiants de l’Université d’Ottawa. Pour elle, « c’est le même combat. Étudiants, enseignants, nous nous faisons tous avoir par Dalton ».

Caroline Grève, étudiante à la maitrise à l’Université d’Ottawa, explique que la loi 115, qui s’applique aux enseignants du primaire et du secondaire, a un lien avec les étudiants universitaires car « les étudiants d’aujourd’hui, au secondaire, sont les futurs étudiants [universitaires] ».

Après les discours des leaders syndicaux, la foule a entonné l’hymne syndical Solidarity forever. Une vingtaine de manifestants, dont plusieurs étudiants de l’U d’O, ont voulu prendre la rue Daly d’assaut et poursuivre la marche. Toutefois, ils se sont rapidement dispersés.

Rappelons qu’au cours des derniers jours, plusieurs sous-groupes de la FEÉSO, dont les sections 5B, 17, 5A, 26 et 12, ont voté en faveur d’un mandat de grève, souvent avec plus de 90% en faveur. La loi 115 nommée Loi donnant la priorité aux élèves a été adoptée le 11 septembre dernier.

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