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Nous accusons

Web-Rotonde
4 février 2013

Depuis sa fondation en 1932, La Rotonde s’est donné pour mission d’offrir une information de qualité en français tout en défendant l’intérêt collectif des étudiants. Aujourd’hui, les artisans de La Rotonde tentent de contribuer à cultiver et nourrir le sens critique et la curiosité de la communauté étudiante francophone et francophile. Plus que jamais, La Rotonde va continuer à défendre de grands principes tels que la liberté, la démocratie, la justice, la vérité et la transparence. Au nom de ces principes, nous employons différentes techniques pour produire un contenu riche, varié et pertinent à chaque semaine, avec un souci d’intégrité et d’éthique qui n’a rien à envier aux grandes publications de la presse commerciale.

Dans l’édition du 28 janvier 2013, nous rapportions une infraction majeure commise par Osama Berrada, actuel directeur général des élections (DGE) de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO). M. Berrada n’a pas cru bon de faire la promotion de la période de mise en candidature dans les pages de La Rotonde ou sur les ondes de CHUO, alors que la Constitution indique clairement qu’il faut « s’assurer que des avis concernant la période de nominations soient […] publié au moins une fois dans les médias du campus ». Plutôt que de reconnaître cette grave erreur, et sans la moindre conscience démocratique, Osama Berrada a odieusement nié et ridiculisé les reproches qui lui furent adressés sur cette question.

Suite à la négligence de M. Berrada par rapport à la publicité dans les médias étudiants, La Rotonde avait un doute légitime quant au respect des Règlements électoraux. C’est pourquoi La Rotonde a entrepris de tester le système de mise en candidature en présentant une fausse candidature dans le but de vérifier l’efficacité et le bon respect des Règlements électoraux et la Constitution de la FÉUO auprès du DGE. Même si, au final, le pot aux roses fut découvert, notre fausse candidature aura à tout le moins démontré que le DGE a bien fait son travail et qu’il vérifie bel et bien l’identité des candidatures soumises. Pour nous, le dossier est clos. Mais voilà que le DGE a décidé d’en faire un casus belli motivant une croisade personnelle, au mépris de l’intérêt collectif des étudiants, contre La Rotonde qu’il accuse, le plus sérieusement du monde, de fraude électorale.

Nous accusons le DGE de discrimination!

Contrairement aux années précédentes, La Rotonde ne pourra pas animer les débats électoraux officiels le 4 et 5 février. En effet, M. Berrada a indiqué à La Rotonde que le débat ne sera pas animé par les deux journaux étudiants. Pourquoi le Fulcrum peut-il animer le débat et non La Rotonde?

En s’acharnant de la sorte sur La Rotonde, M. Berrada ne fait pas qu’assouvir son hostilité à l’égard du rédacteur-en-chef de cette dernière, mais il s’en prend également à l’ensemble de la communauté francophone du campus. Une communauté qu’il a méprisée non seulement en ne publiant pas l’avis de mise en candidature dans nos pages, mais qu’il continue à vouloir isoler en ne nous invitant pas officiellement aux débats et en omettant de nous faire parvenir une série de courriels concernant les élections, chose qu’il a pourtant faite avec le Fulcrum. Où est le souci de garantir l’information dans les deux langues pour toute la population étudiante? M. Berrada a apparemment d’autres priorités, et c’est très inquiétant.

Lorsque M. Berrada agit de la sorte, ce n’est pas juste La Rotonde qu’il pénalise, il porte atteinte à toute la communauté francophone et francophile, qu’il discrimine.

Nous accusons le DGE d’ingérence!

Osama Berrada a contacté le président du Conseil d’administration (CA) de La Rotonde, Ducakis Désinat, pour demander que des mesures disciplinaires soient prises contre notre rédacteur-en-chef, Vincent Rioux, qu’il accuse de fraude. Avant de s’ingérer de la sorte dans les structures de La Rotonde, M. Berrada devrait savoir que le CA de La Rotonde ne peut intervenir dans le contenu du journal ni dans le travail journalistique de ses artisans. Nous aimerions aussi rappeler à M. Berrada que La Rotonde est un organisme indépendant de la FÉUO ou de toute autre structure. Et cela concerne également son CA qui doit déjà rendre des comptes lors des Assemblées générales; un exercice démocratique qui est absent des pratiques de la FÉUO.

Et M. Berrada ne s’arrête pas là. Il accuse M. Rioux de manquer d’éthique journalistique. La question est débattable, certes. Mais que connaissez-vous à l’éthique journalistique, M. Berrada? Vous êtes incapables de faire votre travail en conformité avec la Constitution de la FÉUO et vous voulez en plus nous donner des leçons de journalisme? C’est l’hôpital qui se moque de la charité!

La Rotonde est une école de journalisme, où l’on apprend et se trompe. L’éthique est une branche de la philosophie et un terrain fertile en réflexions et débats. M. Berrada ne constitue pas une référence en la matière. Si notre rédacteur-en-chef, M. Rioux, a commis une faute déontologique, c’est à nous de trancher en comité éditorial. Nous ferons nos devoirs sur cette question. Que M. Berrada fasse les siens également!

Nous accusons le DGE d’intimidation!

M. Berrada a décidé d’interdire à M. Rioux l’accès à tout évènement lié aux élections, mais, réalisant qu’il allait trop loin et après que M. Rioux lui ait rappelé que cela constituerait une violation de ses droits démocratiques d’étudiant, il s’est rétracté en interdisant plutôt à M. Rioux de co-animer les débats électoraux comme le veut la tradition.

Ce sont là des menaces à peine voilées qui ont pour objectif de nous empêcher de faire notre travail. Si nous ne travaillons pas avec les méthodes qui plaisent au DGE, nous encourons des conséquences. M. Berrada emploie des stratégies de peur en vue d’intimider La Rotonde. À partir de maintenant, tout journaliste étudiant peut craindre que s’il ne marche pas entre les balises établies par le DGE, il peut s’attendre à des sanctions ou représailles.

Nous accusons le DGE de censure!

M. Berrada a exigé de connaître l’identité du journaliste que La Rotonde enverrait aux débats. En pures représailles! Et puis quoi encore? M.Berrada demandera bientôt de connaître le contenu du journal avant sa publication? Et pourquoi pas d’y apporter lui-même des retouches un coup parti! Que cela soit clair, nous enverrons les journalistes que nous souhaitons envoyer et sans le moindre préavis.

La Rotonde doute qu’Osama Berrada est digne d’occuper la fonction de DGE et les responsabilités qu’il détient sont trop grandes pour lui. Cela pose même des inquiétudes quant au bon déroulement des élections et de la campagne sous la supervision d’un individu qui ne dispose ni du professionnalisme, ni de l’éthique, ni du sérieux inhérents à cette lourde tâche. C’est pourquoi La Rotonde organisera son propre débat le mercredi 6 février 2013 à 17h30. Le lieu reste toujours à être déterminé. Plutôt que de se plier aux demandes irraisonnables de M. Berrada, La Rotonde, avec le soutien du Fulcrum, le journal anglophone du campus, a décidé d’organiser son propre débat.

M. Berrada dit que le comportement de M. Rioux constitue une insulte envers la FÉUO, les étudiants et le bureau des élections. L’insulte c’est qu’il occupe ce poste. La Rotonde, au nom de la démocratie, de l’équité, du fait français et de l’intérêt public, s’indigne du comportement d’Osama Berrada dans ses fonctions de DGE et espère, à la lumière des éléments présentés ici, que cette indignation soit partagée par la communauté étudiante, mais aussi par les représentants de la FÉUO et les candidats à l’élection. Complicité ou indignation, nous en tirerons les conclusions qui s’imposent.

Le CA de la FÉUO a inconstitutionnellement nommé M. Berrada à titre de DGE en novembre dernier, soit trois mois plus tard que le délai permis dans la Constitution. Manifestement il s’agissait d’une erreur à plusieurs niveaux; autant sur le plan de la procédure que de l’identité du DGE. Oui, c’était une prise de risques de la part du CA. Les arguments présentés ici laissent croire que le CA a misé sur le mauvais cheval. Nous attendons donc du CA qu’il répare sa faute en montrant la porte à M. Berrada.

La Rotonde demande le renvoi d’Osama Berrada du poste de DGE.

 

Par La Rotonde

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