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« On s’voit au Nostalg »

Web-Rotonde
26 mars 2012

Le réveil

Patrick Weldon | Chef de pupitre
@patweldonLR

Les premières cordes qui ouvraient mon cœur à l’inspiration furent pincées dans l’atmosphère artistique du Café Nostalgica. C’est là que j’ai écrit mes premiers poèmes, là où je suis tombé amoureux, là où j’ai rencontré les amis qui sont aujourd’hui mes frères et sœurs, et c’est là où j’ai découvert la joie d’être heureux et le désir ardent de vivre.

Le pouvoir du Nostalgica, c’est qu’il rassemblait. C’était un autre univers où on pouvait se perdre ensemble, une oasis d’art en plein centre du campus. Plus qu’un simple café, c’était l’école de l’esprit humain.

Pourquoi allez au CNA quand le Café des rêveurs abrite gratuitement l’immensité du talent de la ville d’Ottawa, dans le petit coin de sa scène au bois franc? Avez-vous déjà assisté à un show de Marabou? Lorsque tout le monde danse comme des fous aux rythmes enjoués d’un folklore imaginatif, tassés entre le bar, le band et la fenêtre, les énergies pures de ses interlocuteurs, animés par l’unité du partage, là où la petitesse du café restreint les mouvements, forçant les gens à interagir amicalement ensemble.

Un manifeste de l’imprévisible sur lequel on pouvait toujours compter, le Nostalg rayonne à travers les moments les plus sombres par sa culture de reconnaissance, de libre expression, de respect et d’amour de l’inconnu.

Des poèmes si honnêtes qu’ils donnent des frissons, des voix qui inspirent l’être, des mélodies qui font disparaître l’inconfort de vivre et du talent humble qui envahit l’air. Venez au Café vivre l’inspiration de la vie non commercialisée et le feeling de sincérité et de réel amour du partage. Le pouvoir qu’a l’humble ouverture de son cœur sur une scène vibre d’une authenticité incomparable qui connecte les gens, sans même qu’ils échangent des mots.

Je sais que bien que triste, tout le monde qui est passé par le Nostalgica en sort l’âme enrichie. Vendredi dernier, je suis sorti par le portail que j’avais franchi 150 000 fois auparavant, sans regarder en arrière, car je savais que ce que j’emmenais avec moi ne se voyait pas avec les yeux. Je quittais avec le plus beau trésor du monde dans mon cœur; la joie de dépendre de l’imprévisible, la liberté d’esprit de savoir que peu importe où je suis dans le monde, ce serait le bon endroit.

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