Ouverture du Mois de la Francophonie
Spectacle de Karim Ouellet
Par: Gabrielle Lemire, cheffe Arts et culture
À l’Agora du Centre universitaire jeudi le 1er mars dernier se tenait le concert intime de Karim Ouellet. Dans le but d’entamer avec vigueur le Mois de la Francophonie, la performance de l’auteur-compositeur-interprète originaire de Dakar a réuni un cinquantaine d’étudiants à l’agora. Zoom sur cette soirée vibrante et sur ce qui reste à venir pour célébrer le Mois de la Francophonie.
Choyés par Karim Ouellet
À la demande des étudiants, Karim Ouellet a fait une halte d’un soir à Ottawa. Des sonorités pop, soul, reggae qui passent par toute la gamme des styles ont empli le centre universitaire le 1er mars. Le chanteur vêtu d’une salopette et d’un chandail de super mario s’accompagnait avec aise à la guitare.
Le talent vocal et la dextérité de Karim sur les cordes n’enlevaient rien à son batteur, son bassiste, son trompettiste et son saxophoniste, tous investis à fond dans la performance. L’humour particulier de l’artiste a été un élément clé pour Carolyne DuPont, étudiante de 4e année en Études féministes et lettres françaises: « Je n’avais jamais vu Karim en spectacle mais j’ai aimé les blagues qu’il faisait avec la foule et ses musiciens. Il semblait terre à terre. » Pour Marie-Clémence Brou, étudiante de 4e année en marketing, « c’était une très belle expérience que de l’entendre chanter, c’est un artiste à suivre de près car son talent le menera encore plus loin. »
Les petits groupes dispersés sur les bancs de l’agora semblaient prendre vie peu à peu en chantant et en dansant sur place alors que l’endroit se remplissait.
Le défi de la participation étudiante
Le concert organisé par le Service de vie communautaire était complètement gratuit, tout comme la majorité des activités annoncées dans le cadre du Mois de la Francophonie sur le campus. Toutefois, le faible taux de participation des étudiants est toujours un obstacle même lorsqu’aucun frais n’est requis pour participer. Magdalena Bober, cheffe de la programmation du Service de vie communautaire de l’université d’Ottawa indique que le Service est conscient « le rôle premier des étudiants c’est aussi d’étudier, alors des fois il faut faire des choix. » Elle indique néanmoins que le taux de participation escompté est atteint la majorité du temps, surtout pour les grands événements gratuits comme le concert de Karim Ouellet.
Carolyne DuPont se dit pourtant déçue du petit nombre de spectateurs jeudi soir, mais surtout de l’ambiance qui a mis du temps à s’installer à l’Agora. « Je suis arrivée vers 21h30 et je trouvais malaisant que le plancher de danse soit vide et que les spectateurs étaient tous assis. » Après un moment, celle-ci et ses amies se sont dirigées vers le plancher de danse, intimant aux autres de se mettre de la partie. Peu de temps après, la majorité des spectateurs étaient debout pour danser.
La soirée s’est ensuite terminée assez abruptement avec le départ du chanteur, sans rappel. Ayant une réputation de garçon assez timide, ce trait de caractère ne paraissait étonnamment pas sur scène, où il demandait même à son bassiste de danser pour la foule. Sommes toutes une soirée détendue où les étudiants ont eu droit à un concert intime d’un artiste au grand talent d’auteur-compositeur et interprète.
Au programme:
La course contre la montre avant le Festival de la poutine annuel de l’université est entamée et les activités se multiplient sur le campus d’ici la fin du mois de mars. Avant de se régaler du plat traditionnel canadien-français, une foule d’activités vont souligner le Mois de la Francophonie. « Il y a quelque chose tous les jours, autant au point de vue culturel, arts visuels, musical. On a une murale de la francophonie créée par un graffiteur. » explique Magdalena Bober.
Le mardi 13 et le jeudi 15 mars, celui-ci sera présent au Carrefour francophone pour initier les étudiants à l’art du graffiti. L’oeuvre sera permanente et restera au Carrefour, une deuxième oeuvre est également en cours au pavillon Roger-Guindon.
Dans le cadre de la Journée internationale de la Francophonie le 20 mars, l’écrivaine Kim Thuy sera au pavillon Alex Trebek à 16h pour discuter de ses recueils de nouvelles littéraires avec les étudiants. L’écrivaine avait notamment remporté le Prix du Gouverneur général en 2010 pour son oeuvre Ru.
Une panoplie de courts et longs métrages seront présentés par l’Office nationale du Film à la Médiathèque de Morisset et au Carrefour francophone dans le Centre universitaire. Le mois de mars est une occasion de célébrer un culture que nous portons toute l’année. Pour Carolyne DuPont qui célèbre sa fierté franco-ontarienne à tous les jours, « qu’on dédie un mois à la Francophonie renforcit le fait que c’est exceptionnel. Il n’y a pas de mois de l’anglophonie! »
Sur ce, pour profiter de la programmation chers francophones et francophiles, restez à l’affût!