– Par Sara Robinson – 

Il y a des bombes rugueuses qui m’éraflent l’intérieur quand tu n’es pas sur l’écran du cellulaire.
Sans doute, le coup de foudre se foutait de ma gueule, je ne veux guère le savoir…  si oui, je le veux tellement…
Et puis, « trop » est juste au-dessus de « sublime ».

Toi, tes idées sans couleurs qui martèlent mon arc-en-ciel, ton sexe qui était hier mais peut-être pas tout de suite…
Et puis, le moment sec, l’instant où le diaphragme se relâche pour ne laisser place qu’à cette toute petite déception qui s’obstine à être réelle.

Le fantasme. Oui.

T’imaginer dans mon gouffre pour que nos existences s’agencent, pour que je ne me sauve pas en courant à force de vouloir rester.
Pour ne pas t’aimer comme une poule pas de dents, pour que tu m’aimes peut-être, pour ne pas souffrir avec exaltation, pour tes lèvres, parce que j’ai froid le soir, parce que les conservateurs sont dégueulasses.
Les mots veulent tout dire et je crache sur ces frissons avec lesquels je ne pourrai jamais que danser.
J’ai mal aux tripes à force d’appréhender une indifférence mouillée, fictive, ridicule, passionnée.

Dégueulassement conservateur, putain de romantisme dégoulinant d’une sève sirupeuse. Je suis romantique.