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Procrastination

Préambule d’une opinion

Web-Rotonde
30 septembre 2013

– Par les FTX de Trouble –

Les FTX de Troubles prennent une pause temporaire de leurs tentatives d’exprimer un semblant d’humour, le temps d’une chronique sans but ludique.

Pour ceux qui l’ignorent, la majorité de nos trois lecteurs donc, nous sommes deux étudiants en deuxième année de la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa. Nous avons fondé le groupe « Les FTX de Troubles » l’année dernière dans un but qui se voulait rassembleur, mais qui au final s’est avéré ostracisant sans bon sens. En effet, nous voulions profiter de notre statut d’étudiant à la Faculté de droit, une institution axée sur les divergences d’opinions, afin d’offrir une plateforme permettant les débats d’idées sous toutes leurs formes, tout en conservant un aspect intelligent. Nous avons principalement opté pour la satire, puisque nous étions tous deux de grands admirateurs de ces écrivains historiques s’étant démarqué par la critique camouflée des institutions autoritaires de leur époque. Nous nous sommes dits, non sans raison, que nos collègues étaient dotés d’une capacité d’analyse allant plus loin que le premier niveau, avec les nombreux jugements où l’emphase est mise sur l’établissement du caractère véritable d’une loi, et l’analyse de l’intention du Législateur à travers les articles ambiguës du Code civil du Québec. Nous nous sommes trompés.

Tout fut interprété au premier degré, et des mots et actions que nous n’avons ni dits, ni faits, et dont nous n’avons même pas suggéré l’existence, nous furent attribués. La Protection du Campus s’en est même mêlée, plus d’une fois, et non sans maladresse à chaque occasion. Il nous est apparu que, dans une société démocratique, qu’on aime à rappeler est celle dans laquelle nous vivons, ce qui compte n’est pas l’opinion de tous, mais l’opinion qu’une minorité de personnes peuvent avoir de nous pour avoir une opinion divergente de la leur. Il apparaît qu’à l’Université d’Ottawa, la bonne foi se présume, mais la mauvaise foi se pratique. Entendez par cela que nous faisons référence à des groupes particuliers d’élèves, et que nous excluons notre administration, qui par expérience nous a démontré qu’elle était digne de respect. Fait important, elle l’a démontré, par ses actions, et ne jouit pas d’un respect insignifiant attribué d’office.

Certains groupes, donc, effectuent une répression idéologique à l’aide de la théorie de la minorité bruyante contrôlant la majorité silencieuse. Cette répression assimilable à la pression des paires vécue par les élèves du secondaire se retrouve donc ici même à l’Université, dans un contexte académique fondé sur la divergence des opinions. La réalité de cette faculté est cependant toute autre. Une opinion déplaisante à la minorité, et par enchaînement à la masse, ne recevra pas une réponse intelligemment basée sur une analyse des positions, mais bien par des attaques ad hominem et l’étiquetage de l’élève comme d’une persona non grata.

Liberté d’expression mon cul.

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