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Opinions

Précisions sur le bulletin d’Anne-Marie Roy

Web-Rotonde
4 février 2013

– Par Émilie Deschamps – 

Des personnes de tout azimut m’ont abordé cette semaine au sujet de la sévérité avec laquelle j’ai noté Anne-Marie Roy, dans la chronique « Bulletin de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) » de la dernière édition de La Rotonde. L’échec que je lui ai attribué a semblé d’autant plus sévère à certains qu’il s’agit de la pire note des six membres de l’exécutif.

Quelques précisions s’imposent donc. Anne-Marie Roy, en tant que vice-présidente aux communications, s’est présentée, durant sa campagne, comme ayant à cœur la défense des intérêts des francophones, un sujet qui m’est aussi très cher. C’est en fonction de la manière dont elle s’est présentée  dans sa campagne que je l’ai notée.

En ce qui concerne les sites web des services et les vidéos promotionnelles, il n’y a même pas de page en français pour le centre de bilinguisme et la vidéo qui présente le Centre est uniquement en anglais. Sur la version française du site web, il n’y a pas de liens pour accéder aux pages des différents services.

De nombreux documents importants manquent au site web, dont, les procès verbaux des réunions du Conseil d’administration (CA), ainsi que les textes des motions adoptées, alors que Mme Roy a promis que ces documents seraient tous disponibles en ligne. Cette tâche semble assez facile à accomplir et il est difficile de comprendre pourquoi elle ne l’a pas été jusqu’à maintenant.

Il y a des problèmes avec le service de traduction dont Mme Roy est responsable. Ainsi, le budget de la FÉUO a été envoyé au mois d’août pour être traduit et en décembre dernier, la traduction n’avait pas encore été complétée, en empêchant ainsi la publication.

De plus, j’ai particulièrement été déçue par le silence de Mme Roy, quand venait le temps de défendre la langue française. Cette année, les CA de la FÉUO se sont largement déroulés en anglais et le président a même, à plusieurs reprises, demandé aux personnes qui posaient des questions en français de traduire leurs interventions. Mme Roy s’est pliée à cette demande sans nullement en dénoncer le caractère discriminatoire. Une prise de position publique sur cette question aurait été un geste simple qui aurait pu montrer l’engagement de Mme Roy envers la francophonie.

Il en va de même pour les affiches promotionnelles des élections de la FÉUO. Bien que Mme Roy ne soit pas responsable de la piètre qualité de la traduction, elle aurait dû, à tout le moins la déplorer en tant qu’insulte pour la communauté francophone. J’aurai aimé qu’Anne-Marie défende la francophonie à tous les jours, et pas seulement le temps d’un gala, aussi réussi soit-il. Ce silence justifie, à lui seul, pour moi, l’échec d’Anne-Marie Roy.

Côté communication, en parcourant ma boîte de courriels, je retrace environ un courriel par mois envoyé aux étudiants par la vice-présidente aux communications. Si l’on compare simplement à l’Association des étudiants diplômés qui envoie des nouvelles à ses étudiants à chaque deux semaines, ce nombre est faible. D’autant plus que la FÉUO gère beaucoup plus de dossiers que l’Association des étudiants diplômés (GSAÉD). Plusieurs étudiants m’ont mentionnés ne pas s’être sentis bien informés par la vice-présidente aux communications.

Je reconnais le grand travail de Mme Roy en ce qui concerne la refonte des sites web et la mise sur pied du Gala de la francophonie. Malheureusement, il me semble que ces projets ambitieux lui ont fait négliger des tâches beaucoup plus simples, mais tout aussi importantes, comme de se lever lorsque le français est bafoué.

Finalement, je tiens à souligner que la chronique Bulletin de la FÉUO n’engage que moi et ne représente pas l’opinion de l’ensemble de l’équipe de La Rotonde. Il n’affecte donc pas le travail de couverture des élections par l’équipe. Le but de la chronique n’était pas de nuire à la campagne d’Anne-Marie, mais comme toute élue qui brigue un second mandat, elle doit être prête à défendre son bilan, à la fois sur ses succès et sur ses erreurs.

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