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Sports et bien-être

Le quotidien (sur)chargé des étudiant.e.s-athlètes

Dawson Couture
6 février 2021

Crédit visuel : Valérie Soares – Photographe 

Article rédigé par Marguerite Friend – Cheffe du pupitre Sports & bien-être

Les sportif.ve.s Gee-Gees se doivent à la fois de viser une bonne performance sportive, mais également académique. À l’Université d’Ottawa (U d’O), chacun.e travaille à élaborer un emploi du temps qui alterne de façon optimale l’étude et l’entraînement. Très exigeant en termes de temps et de rigueur, ce rythme de vie n’est pas toujours évident et amène parfois à faire un choix. 

Jérôme Gravel, étudiant en première année en droit civil à l’U d’O et membre de l’équipe masculine de hockey, est passionné par le sport mais, aspire à une carrière en droit. Tout comme Brigitte Lefebvre-Okankwu, graduée en sciences biomédicales et ancienne joueuse pour l’équipe de basketball des Gee-Gees, il explique avoir appris à trouver son équilibre entre les études et le sport en s’organisant beaucoup. Quant à Samuel Lepage, étudiant de troisième année en science politique et en administration, il a décidé de quitter l’équipe de football des Gee-Gees pour se consacrer pleinement à ses études.

Faire un choix

Lepage explique que les sessions d’entraînements consommaient beaucoup de temps de sa semaine, sans oublier les déplacements, les entraînements individuels, ou encore les courses d’une heure exigées deux fois par semaine, très tôt le matin avant les classes. Il mentionne que c’est seulement à l’issue de tout cela qu’il pouvait finalement se consacrer à ses études, n’étant alors « pas à pleine capacité », le tout ayant, selon lui, nui à ses études. 

En temps de pandémie, Gravel consacre quatre heures par jour à s’entraîner, et le reste à étudier. L’athlète reconnaît que la discipline et l’organisation sont nécessaires pour réussir à performer dans ces deux sphères, et il admet que ce n’est pas facile. Pourtant, il se considère chanceux de pouvoir exercer sa passion tout en travaillant pour atteindre la carrière professionnelle qu’il souhaite. De plus, le ralentissement du rythme des pratiques et des rencontres en raison de la COVID-19 lui a permis d’avoir plus de temps pour comprendre et s’adapter aux attentes académiques et sportives de l’Université, explique-t-il. 

La clé pour Gravel et Lefebvre-Okankwu réside en la planification. Satisfait de pouvoir visualiser ses accomplissements de la journée en les rayant de sa liste, le joueur de hockey souligne que cette stratégie l’aide à garder le cap depuis le début de ses études universitaires. Cette organisation alliait pour Lefebvre-Okankwu des moments intenses de travail à des temps dédiés à la relaxation, à la socialisation, et au repos, le calendrier étant son allié, notamment pour s’assurer de respecter ses échéances scolaires. 

Lepage avoue avoir souvent pensé à arrêter le sport avant de finalement quitter l’équipe, mais il ne regrette pas son choix. Gravel, quant à lui, souhaite continuer « le plus longtemps possible » à combiner ses études et le hockey. 

Question de l’emploi 

Les trois athlètes ne considèrent pas que l’occupation d’un emploi étudiant soit compatible avec une saison au sein d’une équipe sportive universitaire, et appellent celles et ceux devant payer leurs factures à postuler à des bourses scolaires. Avant d’abandonner son équipe sportive universitaire, Lepage avoue ne jamais avoir eu d’emploi pendant plus de trois mois en raison des saisons de football.

L’athlète souligne en effet que la combinaison des études, de la pratique de son sport, et du travail est impossible à soutenir en visant la réussite académique. Il se considère chanceux d’avoir eu une situation financière familiale lui permettant de supporter son quotidien d’étudiant-athlète. Il explique cependant avoir été témoin de collègues n’ayant pas d’autre choix que de trouver un emploi, et finissant par travailler dans des bars, majoritairement de nuit, puisque c’était le seul moment libre de leur semaine. 

Si les membres des équipes sportives de l’U d’O travaillent tous les jours à élaborer le futur dont ils et elles rêves, tou.te.s attendent impatiemment leur retour sur le terrain !

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