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Référendum DVM : Faut-il se séparer?

10 février 2014

Élection FÉUO24

 

 

 

 

 

 

 

– Par Sara Ghalia –

À l’occasion des prochaines élections de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), les étudiants auront aussi la possibilité de voter pour un référendum demandant la séparation du programme Développement international et mondialisation (DVM) de l’Association étudiante des études politiques, internationales et en développement (AÉÉPID).

Les 11, 12, 13 février prochains, les étudiants en DVM pourront décider si oui ou non, ils aimeraient se séparer de l’AÉÉPID et créer leur propre association. C’est la troisième fois que le référendum est mis en place, et la question est : « Êtes-vous en faveur de vous séparer de l’Association étudiante des études politiques, internationales et en développement (AÉÉPID) afin de créer un nouveau corps fédéré pour représenter les étudiantes et les étudiants en « Développement international et mondialisation » au sein de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa? » Le mercredi 5 février dernier, les représentants du « Oui » et du « Non » ont débattu sur cette question.

Problème d’inclusion

Frank Ferris, étudiant en quatrième année, ancien vice-président académique pour DVM à l’AÉÉPID et actuellement responsable des finances pour la semaine DVM avec l’AÉÉPID, défendait le camp du Oui. Il a commencé son discours en affirmant que « c’est le temps de faire quelque chose de nouveau. » Il explique que DVM et la science politique sont deux différentes choses, et que les étudiants en DVM peuvent se sentir mal inclus à l’AÉÉPID, particulièrement dans les activités et les événements proposés. La majorité de l’exécutif étant au programme de sciences politiques ne représentent pas les autres programmes. En entrevue avec La Rotonde, Frank Ferris a affirmé que « les sciences politiques qui sont le programme majeur à l’AÉÉPID, c’est vraiment différent de DVM en termes de ce qu’on étudie. »

L’opposition n’est pas dans l’idéologie, mais bien dans les domaines et les matières étudiées, ce qui expliquerait les attentes différentes des étudiants.

Maddy Orr, étudiante de troisième année et ancienne vice-présidente aux affaires sociales pour l’AÉÉPID, a expliqué qu’en réalité, les étudiants en DVM auraient plus à perdre qu’à gagner en se séparant de l’AÉÉPID. « La question d’inclusion qui remonte à chaque cinq secondes dans ce référendum-là, je pense que ça existe dans toute l’Université d’Ottawa. Ce n’est pas unique à DVM. [Les programmes de] Administration et sciences politiques et d’Études internationales et langues modernes souffrent plus que DVM en ce qui traite de l’inclusion dans l’AÉÉPID », affirme l’étudiante. Elle suggère d’avoir « un effort de la part de l’exécutif de l’AÉÉPID de vraiment aller chercher les étudiants, faire des présentations en salles de classe, faire une meilleure promotion, pour inclure les gens. »

Question de partenariats

Le problème de l’inclusion n’est pas une des seules raisons que présente le camp du Oui. Frank Ferris ajoute aussi que les étudiants en DVM ont besoin de plus de partenariats avec d’autres clubs universitaires. « Nous sommes un programme très multidisciplinaire et je pense que si on se sépare des sciences politiques et du reste, on pourrait faire plus de partenariats avec d’autres associations étudiantes, comme science de la santé, les études en conflits et droits humains, économie, etc. », propose M. Ferris. Il donne aussi comme exemple Oxfam, Ingénieurs sans frontières et la Croix-Rouge comme clubs qui seraient intéressants pour les étudiants. D’ailleurs, plusieurs de ces derniers sont déjà impliqués dans ces associations.

M. Ferris ne semblait pas très positif à la possibilité de faire ces partenariats à travers l’AÉÉPID. Il avoue que c’est « possible », mais que les événements qui sortent de ces partenariats restent fortement centrés sur les sciences politiques et non sur le développement international et sur la mondialisation.

À ce problème de balance entre sciences politiques et autres domaines que critique le camp du Oui, Maddy Orr réplique : « La communauté qu’offre l’AÉÉPID aux étudiants est excellente. Nous avons au-delà de 5000 étudiants et je trouve qu’on essaye vraiment fort d’inclure tout le monde, même si on n’atteint pas toujours cet objectif. » Elle ajoute qu’en tant qu’ancienne organisatrice de la semaine 101 – qui a été plusieurs fois mentionnée durant le débat – des partenariats ont été faits avec tous les autres corps fédérés sur le campus et que « pendant l’année, on [l’AÉÉPID] fait encore des événements ensemble. Le bal des sciences sociales, par exemple. […] Mais autrement, les différentes semaines, la semaine économie, la semaine ECH, ont fait des partenariats pour apporter certaines personnes pour parler, ou pour des activités au [bar étudiant] 1848. »

Futures initiatives

Ceci dit, un certain manque d’idées au niveau des futures initiatives de la peut-être future association étudiante en DVM est ressorti. M. Ferris affirme qu’« on va continuer avec ce qu’on fait déjà maintenant, comme la semaine DVM. » Il insiste grandement sur les partenariats avec les autres clubs, notamment l’AÉÉPID elle-même, et propose de « faire un programme sur notre site web où les étudiants peuvent partager leur expérience et où les étudiants qui vont à l’étranger peuvent voir qui est déjà allé dans ce pays et leur demander des questions, etc. » Cette initiative est déjà mise en place par l’Université d’Ottawa. Par exemple, en allant au Bureau International, les étudiants peuvent lire des fiches d’anciens étudiants partis en échange, pour la majorité des pays proposés par l’Université.

Mme Orr rappelle que la séparation implique des conséquences sur les deux associations, et que si le « Oui » gagne, l’AÉÉPID « mourrait » et deux nouvelles associations se formeraient. Elle affirme aussi que les étudiants en DMV « seraient limités si on partait de l’AÉÉPID, parce qu’il y a des avantages à être si grand, surtout dans la communauté au large, mais à l’intérieur de l’Université aussi, et c’est ce qu’on va perdre. Ce n’est pas juste les ressources financières, mais c’est vraiment aussi le nombre de gens, puis la publicité. »

Mlle Orr insiste beaucoup sur « nombre de gens » qui font partie de l’Association. « On perd les nombres, c’est ça, c’est une force », ajoute-t-elle, en nuançant tout de même ses propos : « En plus, DVM étant si multidisciplinaire, ça apporte une perspective vraiment intéressante à l’AÉÉPID. Je pense que perdre, ça va vraiment enlever un certain caractère unique pour tous les étudiants. »

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