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Opinions

Réponse à la chronique « Pour un activisme pragmatique : La désaffiliation et vous » de Philippe Pépin

Web-Rotonde
11 février 2013

– Par Daniel Cayley-Daoust – 

J’ose suggérer d’autres pistes de réflexion qui ne semblent pas avoir été envisagées par Philippé Pépin dans sa chronique « Pour un activisme pragmatique : La désaffiliation et vous »?

1) Le Kraken oublié: L’Université d’Ottawa

Oui, en effet, il est encore là. Celui qui AUGMENTE les frais de scolarité à chaque année, qui recueille beaucoup plus que 180$ par année. Qui augmente la taille des classes. Qui embauche de moins en moins de profs, plus de chargés de cours. Qui se penche sur ça?

2) Les associations étudiantes: paresse tentaculaire?

On note l’absence d’Assemblées générales dans beaucoup d’association facultaires (et à la FÉUO). On dénote beaucoup d’intérêt pour créer une communauté via des activités sociales, ce qui est 100% louable et important. On note aussi très peu de désir de s’attaquer aux enjeux étudiants, travailler avec les services de la FÉUO, etc. Et peut-être aussi la FÉUO ne fait-elle pas beaucoup d’efforts en ce sens non plus. Je propose qu’on se parle davantage sur ce front.

3) Syndicalisme étudiant

Oui, l’enjeu des syndicats étudiants et la séparation est important. Créer un précédent de désaffiliation sur une base individuelle par exemple est exactement ce que propose le gouvernement fédéral avec les syndicats au Canada. Les conséquences pourraient être catastrophiques. Une association étudiante qui se désaffilie est aussi problématique. La conséquence d’affaiblir ou anéantir des syndicats étudiants pourrait s’avérer assez catastrophique. La FÉUO et la FCÉÉ sont des syndicats parce qu’ils sont sensés faire le poids face à l’administration universitaire et l’état provincial (et même fédéral). Même chose pour les associations.

Avec la FÉUO et la FCÉÉ l’idée qu’ils aient réussi à créer ce contrepoids ou non sur toute la ligne, est débattable. Mais il y a du travail qui se fait.

4) Services de la FÉUO

Je les crois essentiels. En plus de donner des emplois et d’être dirigés par des étudiants, il y a beaucoup d’étudiantes et étudiants qui en bénéficient. On entend peu parler d’eux et de ce qu’ils feraient sans ça. Centre de ressources de femmes, Centre de fierté, Centre des étudiants ayant un handicap, Centre de recours étudiant, et j’en passe beaucoup. Sans la FÉUO, sans sa structure administrative, sans les fonds syndicaux, pas de services, ou très peu.

Il y aurait peut-être moyen de décentraliser ou restructurer certaines parties, mais je vois difficilement comment la désaffiliation améliorera le sort de quiconque à l’Université.

N’oublions pas que la force du mouvement étudiant au Québec c’est notamment la démocratie directe, l’implication des associations étudiantes, les Assemblées générales. La désaffiliation quant à moi n’est pas pratique, pourrait être contreproductive et ne sert personne. On a avantage à travailler ensemble, entre associations étudiantes, avec la fédé, etc. J’encourage la communauté étudiante à se parler, à travailler ensemble et à bâtir un mouvement étudiant, pas tout le temps uni, mais engagé.

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