– Par Vincent Rioux – 

Suite aux vives réactions qu’a suscitées l’éditorial Le prix de la honte, la rédaction souhaitait faire une mise au point.

D’abord, cet éditorial ne visait pas à cracher sur le travail des récipiendaires lors du Gala de la francophonie. Il tentait plutôt d’encourager une réflexion chez les étudiants par rapport à cette nouvelle cérémonie. Pourquoi ce gala émerge-t-il aujourd’hui alors que la situation de la francophonie sur le campus est pitoyable? Pourquoi le Centre de bilinguisme a-t-il mis sur pied un gala qui souligne uniquement le travail des francophones? N’est-ce pas là un moyen de se voiler le visage devant une situation linguistique qui ne s’améliore pas?

Ce qui est reproché au Centre de bilinguisme, c’est le Gala de la francophonie en soit. À l’instar de beaucoup d’autres évènements à l’Université d’Ottawa, le gala célèbre la francophonie en surface et ne plonge pas vraiment au cœur du problème.  Aurions-nous besoin d’un tel gala dans une université franco-ontarienne où le fait français peut assurer sa pérennité sans constamment être menacé d’extinction? Aurions-nous besoin de ce gala si les francophones étaient mieux représentés? Si à chaque fois que ces derniers étaient discriminés, la FÉUO s’indignait et faisait ses devoirs sur cette question?

Quand un organisme reçoit un prix c’est parce qu’il a fait un gain, une avancée.  Est-ce que la francophonie a fait un gain dernièrement? Non, loin de là, la situation semble stagner.

Le Centre de bilinguisme me demande de faire des suggestions. Je suggère donc à la FÉUO ne pas suivre à la lettre la politique d’assimilation de bilinguisme de l’Université. C’est-à-dire que la FÉUO doit se franciser considérablement et offrir davantage d’évènements uniquement en français pour assurer la survie du bilinguisme et de la diversité de l’Université. La protection du français n’est pas uniquement favorable aux francophones. La diversité linguistique et culturelle est enrichissante pour l’ensemble de la communauté ottavienne.