– Par Camille Lhost –
Tous les mercredis après-midi de 12h30 à 16h30, le test de dépistage du VIH est offert au Centre universitaire, local 203. Il suffit de s’inscrire par téléphone ou en personne pour obtenir un rendez-vous. Plusieurs étudiants donnent seulement un prénom ou s’annoncent sous un nom fictif.
« Ici, les étudiants se sentent rassurés, le dépistage du VIH est anonyme et gratuit. Par exemple, au Centre de Santé, rue Marie Curie, ils doivent donner leur carte d’étudiant, leur NAS et payer 20$ pour recevoir les résultats, ils sont forcément identifiés! » Kristine Houde, responsable du Service de santé de l’Université d’Ottawa (SSUO), met l’accent sur la facilité d’accès à ce service. Situé au cœur du Centre universitaire, ce lieu de ressources médicales donne les informations nécessaires au bien-être mental ou physique des étudiants.
« Nous répondons à une réelle demande »
Le service fonctionne si bien que, certaines semaines, les plages horaires sont prises d’assaut rapidement.
« Quand le nombre d’inscriptions est trop important, nous devons inscrire les étudiants sur liste d’attente. Généralement, ils viennent selon leurs disponibilités les semaines suivantes », insiste Kristine Houde.
Autant de filles que de garçons se présentent pour s’assurer qu’ils n’ont contracté aucune infection sexuellement transmissible. « Notre discours s’adresse principalement aux premières années et aux étudiants d’échange universitaire. […] Dans certains pays, les normes religieuses, culturelles ou personnelles les empêchent de se faire dépister », note Kristine Houde. Au Canada, plusieurs lieux de dépistage du VIH et de IST existent, comme les Centres de santé sexuelle, les hôpitaux ou encore les cabinets médicaux de famille.
Des résultats immédiats
Les responsables du Service de santé affirment que le dépistage réalisé dans leurs locaux, en partenariat avec le Centre de santé communautaire de Somerset Ouest, est unique car les résultats sont obtenus quasi-immédiatement.
David Miller, intervenant du CSC Somerset Ouest explique la démarche : « Je mets quelques gouttes dans un petit appareil électronique, et nous savons si le test est positif ou négatif. S’il se révèle positif, alors une procédure est enclenchée mais ceci ne relève plus de notre ressort », explique-t-il. Les étudiants sont alors invités à se rendre au Centre de santé sexuelle localisée rue Clarence (Marché By) ou au Centre de Santé, rue Marie Curie.
Le partenariat mis en place entre ces organismes médicaux et l’Université aide les étudiants et les habitants d’Ottawa à parvenir aux informations touchant leur santé, mais aussi à promouvoir leurs missions et leurs services. Kristine Houde conclut par ce message : « Toute personne ayant un nouveau partenaire ou ayant pris des risques avec un partenaire sexuel doit faire le test ».
À noter, le service ne sera pas effectif durant la semaine de relâche ni pendant les vacances de Noël.