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Sports et bien-être

Dans la peau d’une ancienne Gee-Gee à Dubaï

Dawson Couture
7 février 2021

Crédit visuel : Greg Mason – Contribution 

Entrevue réalisée par Marguerite Friend – Cheffe du pupitre Sports et bien-être et Thelma Grundisch – Journaliste

Diplômée en sciences biomédicales à l’Université d’Ottawa (U d’O) et ancienne membre de l’équipe de basketball féminin du gris et grenat, Brigitte Lefebvre-Okankwu s’est envolée pour Dubaï où elle a été recrutée par l’équipe Shariah Sports Basketball. Entre dépaysement et opportunité exceptionnelle, la joueuse se livre sur le quotidien d’une athlète canadienne dans l’une des grandes villes des Émirats arabes unis. 

La Rotonde (LR) : Comment s’est présentée l’opportunité d’aller à Dubaï ? Cela a-t-il beaucoup affecté votre mode de vie ?

Brigitte Lefebvre-Okankwu (BLO) : J’ai gradué l’année passée, et je voulais revenir à l’U d’O pour compléter un baccalauréat en psychologie et continuer le basket, mais la saison a été annulée à cause de la COVID-19. Je voyais mes anciennes coéquipières aller jouer au niveau professionnel, […] alors je me suis dit que je pouvais peut-être tenter de faire la même chose pour le semestre d’hiver. J’ai parlé à Angela Ribarich, une de mes anciennes partenaires de jeu, et j’ai contacté son agent. En l’espace de trois semaines […] j’ai signé avec lui, il m’a trouvé un contrat, et je suis partie. 

[Depuis que je suis arrivée ici] tout se passe bien. Le fait que je n’ai pas besoin de faire ma propre cuisine parce que je vis dans un tout inclus aide beaucoup : j’ai trois repas par jour, un salaire tous les mois, ma chambre d’hôtel et mes frais de transport sont payés, et un vol aller-retour est compris aussi. Le fait que je fasse partie d’une équipe et que je vois du monde chaque jour a vraiment aidé à mon adaptation. Je n’ai pas vraiment eu de difficultés à m’intégrer finalement, tout se passe super bien et j’aime vraiment ça ; je suis vraiment reconnaissante d’être là, et d’avoir l’opportunité de découvrir un nouveau pays, c’est excitant !

LR : À quoi ressemble une journée typique d’athlète à Dubaï en temps de pandémie ? 

BLO : Les cas ont augmenté ici, car tout est resté ouvert et qu’il y a beaucoup de voyageur.euse.s […], mais je dois simplement porter un masque. […] Je sais que si j’étais restée au Canada, je serais en lockdown et je ne pourrais rien faire, pas même mon sport.

J’ai une petite routine maintenant. Les journées où j’ai mes entraînements, je me lève, je fais du journaling, je vais manger mon déjeuner et je fais du yoga. Ensuite je fais mon entraînement individuel, je mange, et dans l’après-midi on a un entraînement d’équipe. À la fin de la journée, je reviens souper, et c’est à ce moment-là que je peux faire mes appels avec ma mère, ma famille, mes ami.e.s. J’habite dans la métropole de Dubaï, mais la fin de semaine, je vais rejoindre mon ancienne assistante-entraîneuse Rose-Anne Joly qui est dans le centre-ville, ou bien je rejoins des filles qui habitent là-bas et on fait des activités ensemble. 

C’est la première fois depuis 18 ans que je n’ai pas école à cette période de l’année. C’est un peu bizarre, mais ça fait du bien d’avoir cette pause aussi. Quand je fais mes études, je veux vraiment performer, et ça prend beaucoup d’énergie.

LR : Que retenez-vous de cette expérience, et quels sont vos projets pour l’avenir ? 

BLO : Je dirais que le niveau de la ligue est peut-être un petit peu plus bas que mon équipe à l’U d’O […] mais ça me permet d’explorer d’autres positions. À l’Université, j’ai une position vraiment définie, mais ici je peux un peu plus m’aventurer et expérimenter pour devenir une joueuse un peu plus complète. Ça m’offre un peu plus d’espace pour pratiquer les choses dans lesquelles je suis un peu moins bonne. Alors qu’en saison avec les Gee-Gees, on veut vraiment gagner donc on se concentre sur les choses qui vont bénéficier à l’équipe.

À l’U d’O, j’envisageais déjà un avenir professionnel dans le sport après avoir fini l’université. Là, j’ai eu la chance d’y goûter avant d’avoir terminé, et c’est incroyable. Après ce contrat, je reviens à l’école, c’est certain […] car j’aimerais terminer un bac en psychologie. Mais j’aimerais aussi continuer à jouer quelques années encore, au niveau professionnel […], tant que je suis jeune.

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