Semaine alternative 101 : L’organisation veut briser les préjugés
Alors que la semaine 101 battait son plein, avec les fêtes et les spectacles qu’on lui connaissait, la semaine alternative, organisée en parallèle durant les premiers jours de la session universitaire, s’adressait à un public différent. Axée sur les rencontres, la justice sociale et l’environnement, les organisateurs souhaitaient faire tomber les préjugés que certains étudiants entretiennent.
– Par Mathieu Lacombe –
Du 1er au 8 septembre, plusieurs activités se tenaient en parallèle, un peu à l’ombre de la populaire semaine 101.
« La semaine organisée par les associations étudiantes est très concentrée sur les bars, les partys, explique Josée Richard, coordonnatrice de la semaine alternative. De notre côté, nous avons un autre angle, plus axé sur la justice sociale ».
Lors de ces huit jours, les étudiants étaient donc invités à expérimenter autre chose, notamment avec des déjeuners végétaliens, des ateliers d’artisanat, une marche féministe et même une présentation de jouets sexuels.
Selon l’organisatrice, il y a bel et bien une demande pour ce genre d’activités d’accueil, qui s’orientent sur autre chose que l’alcool. D’ailleurs, cette année, l’organisation a vendu ses 110 trousses de participation : « Nous ne sommes pas surpris, la même chose est arrivée dans les deux dernières années. Il y a une augmentation de fréquentation toutes les années », affirme Mme Richard.
Certaines activités ont d’ailleurs été ouvertes à ceux qui n’avaient pas obtenu de trousse, étant donné la forte demande.
Déconstruire les préjugés
Questionnés par La Rotonde, certains étudiants rencontrés sur le campus ne connaissaient pas l’existence de cette semaine alternative ou avaient certains préjugés à son égard, la trouvant trop « hippie » ou « granola ». « Je ne me considère pas du tout comme une hippie, s’est amusée Mme Richard lorsque La Rotonde l’a questionnée sur l’image que projette l’activité. Je crois seulement que la semaine 101 comporte de grands trous, en excluant les gens plus calmes, discrets ou introvertis, mentionne-t-elle. On veut permettre à ces personnes d’en rencontrer d’autres qui partagent les mêmes intérêts qu’eux, qui ont une pensée semblable ».
L’organisatrice, qui étudie le féminisme et le travail social, refuse par contre de critiquer les organisateurs de la semaine 101 : « Il y a un public pour ces activités-là. De notre côté, on offre seulement aux gens une alternative, en leur permettant de tenir des conversations plus profondes qui créent des amitiés. Nous sommes complémentaires », conclut-elle.