– Par Les FTX de Troubles –
La semaine de lecture vient de se terminer et, comme la plupart des étudiants dans des vrais programmes (désolé, communication), nous avions tous des montagnes de travaux à affronter. Contrairement aux semaines de lecture du CÉGEP, celles de l’université servent réellement à rattraper les retards accumulés depuis le début de la session.
Avant le début de cette semaine tant attendue, nous en avions tous déjà planifié le déroulement plus ou moins de la manière suivante : 1) débuter avec une ou deux sorties afin de célébrer le début d’une semaine sans cours; 2) étude acharnée sans relâche durant toute la semaine; et 3) possiblement aller visiter la famille la fin de semaine précédant le retour en classe. La réalité fût toute autre : sorties les cinq premiers jours, passer le jeudi à récupérer des cinq jours de débauche, aller voir la famille vendredi et samedi afin de ramener le plus de nourriture gratuite de maman pour terminer avec la lecture de 4-5 pages de matière dimanche soir selon la formule « une page, un épisode de [insérer série fétiche du moment] ». À toutes les calices de fois.
Parlant de ne pas étudier. Ce texte fût écrit durant la semaine de lecture, à place de faire nos lectures. Notre deadline est le jeudi soir, mais comme mentionné plus haut, nous avons passé la journée, comme vous, à dormir et vomir. Puis, comme nous n’avions plus qu’une journée pour écrire ce texte, bien évidemment nous souffrons du syndrome de la page blanche. Oui, le fameux symptôme, joli euphémisme du brain-fart littéraire. Voilà maintenant presque une année entière que nous écrivons pour La Rotonde et, pour fêter ce presqu’anniversaire, nous allons vous ouvrir la porte à notre méthodologie de travail, parce que, page blanche ne sait pas quoi d’autre écrire.
Les textes des FTX de Troubles s’écrivent ensemble, mais conjointement séparés. Nous déposons (habituellement) un texte le jeudi soir aux alentours de 17 h puisque le deadline est une demi-heure plus tard. Ensuite, nous continuons d’observer les nouvelles jusqu’au mardi suivant afin de pouvoir être le plus d’actualité possible. Le mardi, nous commençons à nous échanger des messages sur ce qui pourrait être un bon article. Nous passons chaque idée dans un système élaboré de « peut-être », « euh, non » et de « LOL » afin de dénicher le meilleur sujet. Ensuite, le plus motivé des FTX de Troubles commencera la rédaction d’un texte sur un sujet qu’il aura probablement lui-même amené, le croyant supérieur aux idées de l’autre. En règle générale, les textes de C sont compliqués, techniques, bien plus savants et généralement dépourvus d’intérêt, alors que les textes de D sont plus accessibles, plus drôles, et généralement de meilleure qualité, sauf la plupart du temps. S’ensuivra ensuite des échanges dudit texte dans lequel chacun modifie ou ajoute des commentaires pertinents (ou pas pantoute) en marge, la plupart du temps extrêmement méchants et blessant pour l’estime. Malgré tout, c’est un mal nécessaire, c’est pour le bien de C.
Finalement, le jeudi nous révisons le texte assis côte-à-côte aux fauteuils de Fauteux, corrigeons les fôtes et débattons pendant 45 minutes d’un titre accrocheur. Puis nous envoyons le texte à Ghassen, le rédacteur en chef du journal, accompagné d’un petit message personnalisé pour lui rappeler qu’il occupe une place particulière dans nos cœurs.
Globalement, pendant cette semaine de relâche, en plus d’avoir à peine étudié, nous n’avons même pas été foutus d’écrire un bon article sur l’actualité politique et/ou juridique. C’est ça, la semaine de lecture!