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Services de garde d’enfants sur le campus : Être parent et étudiant

Web-Rotonde
10 novembre 2014

– Par Clémence Labasse –

Thomas Mulcair a fait une proposition controversée, le 14 octobre dernier : mettre en place un régime national de service de garde. Plus précisément, créer un million de places en garderie à 15 $ par jour. La proposition du chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) a depuis forcé les politiciens de tous les partis à se positionner sur une thématique rarement soulevée dans la sphère publique. Mais qu’en est-il des services offerts sur notre campus universitaire?

Être parent et étudiant est une réalité pour beaucoup de Canadiens, et le campus de l’Université d’Ottawa (U d’O) n’y fait pas exception.

Au Québec, les universités affichent ouvertement sur leurs sites web tous les services mis à disposition des parents-étudiants. L’Université de Montréal affirme, par exemple, que ceux-ci représentent 15 % de leur population étudiante.

À l’U d’O, cependant, il est rare d’entendre parler de cette population. Si bien qu’il est difficile de savoir combien ils sont exactement. Caroline Milliard, porte-parole de l’U d’O, atteste que « l’Université ne compile pas de données sur le nombre d’étudiants qui ont des enfants ». Selon Gabrielle Ross-Marquette, commissaire aux affaires externes de l’Association des étudiants diplômés (GSAÉD), des données apparaîtront l’année prochaine, car un questionnaire du Groupe de travail pour les services de garde va circuler au sein de la communauté universitaire pour évaluer les besoins à ce sujet.

Regroupement de différents acteurs de la communauté universitaire, le Groupe de travail aurait été créé l’année dernière avec le mandat de « se pencher sur la question de l’offre possible de service de garde sur le campus », explique Mme Ross-Marquette. Le Centre de ressources des femmes de la Fédération étudiante de l’U d’O (FÉUO) est quant à lui aussi engagé dans ce travail.

À propos des services qui sont ou pas disponibles pour ces étudiants, Mme Milliard explique que « le Service de l’aide financière et des bourses porte une attention particulière aux étudiants qui indiquent leur statut d’étudiant avec enfant à charge dans l’évaluation de leur dossier ». Mme Ross-Marquette, toutefois, constate que l’U d’O « n’offre aucun service particulier pour les étudiants-parents » et que, aussi bonne la proposition du NPD, « la GSAÉD n’arrêtera pas de revendiquer le droit à l’accès à des services de garde à prix réduit pour les parents-étudiants ». Elle ajoute que le syndicat étudiant travaille pour créer, à l’exemple de l’Université du Québec en Outaouais (UQO), une salle d’allaitement dans le Centre universitaire.

Il existe déjà une garderie dont la vocation est de servir l’Université, mais qui n’est pas directement affiliée à elle. La Garderie Bernadette est un organisme à but non lucratif situé sur le campus qui est ouvert à la communauté de la Côte-de-Sable. Elle ne comprend cependant que 39 places, dont 35 subventionnées par la Ville, et la liste d’attente y est estimée de sept ans.

Récapitulatif des propositions de Mulcair

M. Mulcair propose un programme qui se développerait sur huit années et faciliterait l’accès aux services de garde, au coût annuel de cinq milliards de dollars. Le gouvernement Harper verse présentement une allocation de 100 $ par mois pour les services de garde aux familles ayant de jeunes enfants, et il a été annoncé que cette somme montera à 160 $ courant 2015. Le mouvement « Repensons les services de garde », qui représente 14 associations et syndicats nationaux, rapporte lui le témoignage de parents qui expliquent que, pour eux, 100 $ est une somme risible quand ils dépensent en moyenne entre 1000 et

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