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Procrastination

Spoof – opinion : Être policier, justicier moderne

Actualités
11 octobre 2012

– Par Constable 1478 –

Le corps policier du Canada est là pour protéger. Protéger les lois, ça adonne que c’est souvent la loi des bourgeois mais ça c’est juste un adon là. Ces temps-ci j’pu capable d’entendre le monde se plaindre de notre travail fai’que m’a vous dire mon avis à moé.

Moé là, quand j’vois du monde qui, pis là c’est y’inque un exemple, fume d’la drogue. Ben là j’me pose deux questions : sont-tu hors de contrôle? J’peux-tu les frapper? C’est ben dur la vie d’un policier, on s’pose des questions sur l’ordre pis l’protocole tout l’temps, surtout depuis qu’les p’tits criss sont toujours après nous parler de leurs droits. Moé j’ai y’inque envie d’leur répondre: sais-tu, nous autres itou on en a des droits. Droits de vous questionner, d’vous insulter, d’vous juger, d’vous frapper, d’vous arrêter, d’vous détenir pis d’vous sacrer en prison si vous m’faites parde patience. C’pas juste des droits dans l’fond, c’est mon devoir. Faut qu’fasse ma job, quand même. J’assure l’ordre pis j’défends, armé d’mon poévre, d’ma matraque, d’mon gun pis d’la loi de l’État. Pis j’aime ça en tabarnaque!

Pis tsé là, l’monde qui s’plaigne qu’on fait d’la discrimination, y’inque un affaire à dire là-dessus. SONT DANGEREUX. Sont là avec leur style punk, les yeux dans graisse de bines, des p’tits boutes de tissus accrochés sul’ linge, des macarons d’greenpeace pis leu’ barbes de hippies. Faut pas leur faire confiance, on sait jamais quand qui vont pas pogner leur douze pis shooter l’premier ministre. Nous-autres on les check ben, on les fiche qu’on dit dans l’milieu. D’in fois on est pas supposés les filmer ou les prendre en photo, s’pas trop légal mais ça nous rend not’ job plus facile, on peut s’faire des tableaux avec des noms pis des photos pis les écoeurer quand ça nous tente. C’est des criminels en liberté, ciboire!

Peuvent ben faire une plainte à la déonto, j’comprend rien là-dedans moé. S’parce qu’ça se rend jamais jusqu’à nous aut’ anyway. S’comme mon collègue là qui avait shooté un homeless dans rue, ben tsé c’est des affaires qui arrivent, qu’ossé qu’on est supposé d’faire avec s’te vermine-là? À un moment donné, y’a toute même ben des limites surtout quand c’est la cinquième fois que tu l’arrêtes en une semaine. Ça flâne, pas d’famille, pas d’job. Y’a personne qui en veut de s’te monde là, y coûte assez cher à l’État d’même, les nourrir en prison ça s’rait ben l’boute d’la marde, c’pas un shelter ça osti.

Moé quand ça va pas, pis que j’me questionne su’ ma job, ben j’me rappelle tout l’temps c’qu’a dit Yves Francoeur, le président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal : « Notre boulot, à la police, c’est la répression. […] Après tout, la police est un organisme paramilitaire, ne l’oublions pas », pis là j’me sens à ma place. Peuvent ben chialer m’en câlice, je l’sais que les meilleures valeurs à défendre ben c’est la sécurité pis l’ordre. Sans ça c’est l’désordre, la panique partout d’in rues, l’chaos criss!

En toute là, j’ai compris que, dans vie, pour être un bon citoyen, tu travailles, tu consommes pis tu farmes ta yeule. Si tu fais ça, la police va toujours être là pour te protéger.

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