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Sports et bien-être

L’équilibre entre les études et le sport

Dawson Couture
14 novembre 2016

Sports

Par Marcel Ondako

Cette semaine, La Rotonde a décidé d’aller à la rencontre de Ouissam Akhrif, demi défensif de deuxième année dans l’équipe de football des Gee-Gees et étudiant en première année à la faculté de droit de l’Université d’Ottawa. Il nous a permis de l’accompagner dans sa routine quotidienne qui lui permet d’avoir un équilibre et une passion entre les études et le football.

La Rotonde : Est-ce que tu peux te présenter?

Ouissam Akhrif : Je me nomme Ouissam Akhrif, j’ai 20 ans, j’étudie à l’Université d’Ottawa, je suis originaire de Montréal et c’est maintenant ma deuxième année sur le campus. J’ai d’abord commencé ici avec une mineure en criminologie où j’ai été sur la liste du doyen, avant de changer pour aller en droit civil cette année. Je joue au football depuis que je suis au secondaire. J’ai été nommé « All-Canadian student athlete » en 2016, titre décerné aux athlètes étudiants qui arrivent à maintenir une moyenne académique de 80 % et plus tout en pratiquant un sport universitaire.

LR : Qu’est-ce qui t’a poussé à mêler le football et le droit?

OA : À la base, ce sont deux passions, deux rêves d’enfant que j’ai toujours entretenus dès un très jeune âge. Je n’ai jamais imaginé faire autre chose qu’être avocat et j’aimerais aussi atteindre le niveau professionnel dans le sport. J’ai compris très tôt, étant jeune, que, si je travaillais assez fort, il n’y a pas d’excuses ou de raisons pour que je n’arrive pas à atteindre mon but. D’autres l’ont fait avant moi, j’y arriverai.

LR : À quoi ressemble ta routine quotidienne d’étudiant en droit et joueur de football? 

OA :  Premièrement, je me lève tous les matins aux alentours de 6 h 30 afin d’étudier avant mes cours. Ensuite, j’assiste à mes cours et, par la suite, je dois me dépêcher afin de prendre part aux réunions de l’équipe entre 14 h 30 et 15 h 30. Entre temps, si j’ai une petite heure entre les deux, je vais à la bibliothèque étudier. Nous avons trois réunions suivies d’une pratique sur le terrain suivie d’autres réunions après la pratique. Les dernières réunions finissent vers 23 h ensuite je retourne à la maison, j’étudie jusqu’à 3 h du matin et puis je me repose quelques heures et je recommence la routine à mon réveil. Jouer au football est comme un emploi à temps plein, je ne peux pas me permettre de m’amuser ou de passer du temps à ne rien faire. Je suis rigoureux envers moi, chaque moment libre que j’ai me permet d’être encore plus productif afin de ne pas accumuler de retards scolaires et de toujours être à jour.

LR : Pourrais-tu dire que, cette année, c’est seulement le football et la Faculté de droit pour toi?

OA :  C’est exactement le cas, ma vie sociale est limitée, je ne retourne pas à Montréal les fins de semaine, car j’ai du travail à faire ici. C’est vraiment ma vie que j’ai dédiée à mes deux passions, c’est vraiment difficile d’imaginer à quel point des études en droit prennent du temps, je crois que mes collègues de la Faculté me comprennent là-dessus. Il faut aussi ajouter à cela jouer à temps plein dans un sport d’élite. J’ai donc limité ma vie sociale, c’est là une charge énorme que j’assume afin d’atteindre mes objectifs.

LR : Dirais-tu que c’est au nom de la passion que tu fais cela?

OA :  Certainement, il y a ici la passion, le rêve d’enfant et aussi les gens qui, à la maison, comptent sur moi. Abonner un des deux serait selon moi abandonner ceux qui ont espoir en moi et les décevoir. Je ne dirais pas que j’ai quelque chose à prouver, mais selon moi j’ai le devoir de rendre fiers ceux qui veulent ma réussite.

LR : Est-ce qu’équilibrer les deux est un bien-être selon toi?

OA : C’est vraiment compliqué! Cela demande beaucoup de discipline, il y a toujours ces tentations lors des moments libres de se reposer, de sortir, ou de rencontrer des amis surtout quand tu es entouré de bons coéquipiers. J’arrive à trouver le juste milieu entre les deux obligations que j’ai. Cela m’apporte énormément de bien-être, j’ai une structure précise dans la journée, il y a du temps pour chaque chose et cela me permet souvent de me rafraichir après une longue journée sur les bancs de l’école.

LR : Est-ce que ta routine a des bienfaits physiques sur toi?

OA :  C’est certain que physiquement, c’est demandant, surtout le soir pour étudier après une pratique. Mais selon moi, ça rapporte plus un aspect sain à ma vie, je suis plus apte à travailler. Quand je suis en classe, je sais que je peux bien me concentrer, car j’ai déjà gaspillé mon énergie sur le terrain. Je peux donc faire de même en classe, donner le maximum de moi et absorber la matière. En même temps, je ne suis pas surpris des bienfaits que cela apporte, car je crois fortement qu’il n’y a pas de surprises dans la vie si tu travailles assez fort pour atteindre tes objectifs. Tout est atteignable lorsque tu travailles fort. Mélanger les deux peut paraitre compliqué, mais le fait que je réussisse à mélanger les deux et à avoir de bons résultats ne fait aucun doute. Je crois que le doute vient seulement quand tu ne travailles pas assez fort. Je ne laisse aucune place au doute dans ma vie, je sais que pour atteindre ce que je veux je dois travailler fort, car c’est avec la persévérance et le travail acharné que j’arriverai à transformer un rêve d’enfant en réalité.

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