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Sports et bien-être

Suspension du programme de hockey masculin : Enquête en cours, décision contestée

Web-Rotonde
9 mars 2014

Hockey M suspendu

– Par Léa Papineau-Robichaud –

Le programme interuniversitaire de hockey masculin de l’Université d’Ottawa (U d’O) sera suspendu pour une durée indéterminée en raison de ce qui a été décrit par l’U d’O comme étant des inconduites graves commises par des membres de l’équipe.

La Rotonde a appris de sources internes et externes à l’équipe qu’il y aurait eu « viol collectif » lors d’une fin de semaine de matchs à Thunder Bay.

La police de Thunder Bay a confirmé qu’elle investigait sur des allégations d’agressions sexuelles. « Le Criminal Investigation Branch of the Thunder Bay Police Service enquête sur une plainte d’agressions sexuelles qui seraient survenues lors de la fin de semaine du 1er février 2014. La plainte a été faite par une tierce partie », est-il indiqué dans un communiqué de presse publié le lundi 3 mars. « La police de Thunder Bay a été avertie de cette plainte le jeudi 27 février 2014. La police de Thunder Bay est assistée du Service de police d’Ottawa dans cette enquête en cours et fait les suivis avec les partis impliqués. »

L’U d’O a annoncé la suspension de son programme par voie de communiqué, relatant un incident grave qui impliquerait certains membres de l’équipe : « L’Université est profondément préoccupée de constater que la haute direction a seulement été mise au courant de ces allégations le 24 février et, qui plus est, par une tierce partie. Ces éléments feront partie des questions abordées au cours de l’examen interne. » Tout pourrait porter à croire qu’on aurait attendu la fin de la saison avant de dénoncer l’incident, puisque l’équipe a été éliminée des séries éliminatoires le 21 février.

« Les membres du programme de hockey interuniversitaire masculin ont été rencontrés et ont été informés de la décision de l’Université de suspendre le programme jusqu’à nouvel ordre », a affirmé Patrick Charrette de la direction générale des communications de l’U d’O.

De son côté, la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) n’a pas voulu commenter sur la situation. « Nous n’étions pas au courant de ce qui s’était passé. Nous venons juste de voir la déclaration qui a été publiée ce matin [lundi] », a souligné Nicole Desnoyers, vice-présidente aux affaires de l’équité de la Fédération étudiante. « Nous allons rencontrer l’Université afin d’avoir plus d’informations à ce sujet et la Fédération va donner ses commentaires une fois qu’on aura plus d’informations. »

Caroline Milliard, gestionnaire des relations avec les médias à l’U d’O, souligne aussi que toute activité concernant le personnel entraîneur est aussi suspendue. « Ce qui veut dire que même le recrutement est suspendu », affirme-t-elle.

Les membres de l’équipe ont aussi émis un communiqué de presse le soir même de l’annonce. « Les joueurs des Gee-Gees tiennent d’abord à rappeler qu’il n’y a présentement aucune accusation criminelle portée contre des membres de l’organisation », ont-ils écrit.

Les joueurs ont trouvé le communiqué de presse de l’Université d’Ottawa trop négatif et « injuste » envers l’équipe. « Aux dernières nouvelles, nous vivons toujours dans un pays où nous appliquons le principe de présomption d’innocence », mentionne aussi le communiqué.

Un ancien Gee-Gee, ayant requis l’anonymat a affirmé ne pas trouver le terme « viol collectif » approprié. « Le terme viol collectif est un terme très fort lorsqu’il n’y a aucune accusation criminelle de portée contre aucun des joueurs. Je trouve que peu de personnes respectent le principe de présomption d’innocence présentement », soutient l’ex Gee-Gee.

Selon ce que rapportait le journal Le Droit la semaine dernière, un ancien joueur aurait aussi précisé que la présumée victime était en fait consentante.

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