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Un débat mène à la suspension temporaire d’une activité

Web-Rotonde
12 mars 2012

Semaine contre l’apartheid israélien

Sarah Lanthier | Journaliste Actualités
@sarahlanthier


Le 5 mars dernier, lors d’une conférence d’ouverture présentée au pavillon Fauteux, le ton a rapidement monté et s’est mué en violence verbale. En conséquence, la réservation d’une salle pour un évènement prévu le 8 mars a été temporairement annulée. Pour la huitième année, la Semaine contre l’apartheid israélien soulève toujours controverse et émotions.

Un début violent

Lundi dernier, la journaliste et fondatrice du Parti de l’Alliance des socialistes populaires en Égypte, Deena Gamil, et l’organisateur pour le Centre des travailleurs immigrants de Montréal, Mostafa Henaway, entamaient la Semaine internationale contre l’apartheid israélien en discutant de la révolution égyptienne.

Simultanément, à l’extérieur de la salle où se déroulait la conférence, à Fauteux, le club étudiant organisant l’activité, Solidarité pour les droits humains en Palestine (SPHR), tenait une table pour informer les passants de la Semaine contre l’apartheid israélien. « Quelques étudiants se sont alors approchés de la table pour remettre en question certaines citations sur les affiches pour les activités [de la Semaine], raconte Alex Thumm, un membre de SPHR. Ensuite, d’autres étudiants sont venus débattre et questionner la tenue de la conférence à Fauteux. »

M. Thumm ajoute que des membres palestiniens de SPHR ont été intimidés. Un étudiant a lancé à l’organisatrice de l’évènement, Rana Hamadeh, qui rentre d’un voyage en Palestine : « Eh bien, nous allons prendre le reste [du territoire] et je vais m’assurer que tu ne puisses pas y retourner. »

L’U d’O tente de suspendre la Semaine

À la suite de ces violences verbales, l’administration de l’U d’O a décidé de suspendre la réservation de la salle où devait se dérouler la conférence du 8 mars. La présidente de SPHR, Sabrien Amrov, affime que « la possibilité d’annuler notre évènement est une tentative complètement inacceptable de nous intimider en silence ».

L’agente des relations médias de l’U dO, Karine Proulx, a indiqué que « suite à des plaintes reçues suivant l’évènement de lundi soir, [le] Service des congrès et réservations a simplement voulu prendre les précautions nécessaires pour assurer le bon déroulement de l’évènement et la sécurité de tous les membres de notre communauté ».

Mercredi matin, l’administration a approuvé la tenue de l’évènement en question, sous réserve que des agents du Service de la protection de l’U d’O soient présents, confirme Alex Thumm.

L’émotion toujours aussi forte

La controverse était fortement ancrée dans la première Semaine contre l’apartheid israélien, raconte Rana Hamadeh. Après huit ans, malgré une participation active d’environ 100 villes du monde entier, cette semaine dérange encore les gens, explique Sabrien Amrov.

« Les réactions que nous recevons chaque année témoignent de l’absence de respect pour d’autres pensées, […] mais il faut continuer à pousser pour des semaines éducatives qui rendent les gens un peu mal à l’aise, parce que l’occupation, ce n’est pas réconfortant », déclare Mme Amrov. M. Thumm ajoute que « le terme “apartheid” dérange les gens, ce qui provoque de fortes réactions comme celles observées lors de la conférence de lundi dernier ».

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