CHRONIQUE – Hors l’aile

Vincent Rioux | Chef de pupitre
@vmrioux

Le mercredi 22 février dernier, au Complexe sportif, un miracle sportif s’est produit. De fait, les Martlets de McGill, championnes en titre du Sport interuniversitaire canadien (SIC), ont subi leur première défaite en cinq ans contre Ottawa. Miraculeusement, les Gee-Gees ont remporté leur premier match des séries éliminatoires contre McGill, par la marque de 2 0.

Bien que McGill ait dominé au chapitre des tirs au but, le lancer d’Elarie Leclair, lui, s’est faufilé entre les jambières de la gardienne Charline Labonté, tard en troisième période. C’est tout ce qu’il a fallu pour battre la deuxième meilleure équipe au pays. Pas de jeu à l’emporte-pièce, rien trop spectaculaire. Juste une belle passe de Fannie Desforges et un travail remarquable en défense.

Par pur coïncidence, le 22 février, c’est aussi la date où les États-Unis ont battu l’Union soviétique, en 1980, par un score de 4 3. Ce match est resté dans les annales comme un « miracle sur glace ». Le scénario est similaire à celui des Gee-Gees contre les Martlets, toutes proportions gardées.

Comme les Martlets, l’URSS étaient lourdement favori pour remporter les honneurs aux Jeux olympiques de Salt Lake City. Et, comme les États-Unis l’ont fait en 1980, les Gee-Gees ont causé une immense surprise en remportant la mise.

C’est précisément cet aspect qui rend le sport intéressant; ce sont les impondérables. Si c’était toujours les favoris qui l’emportaient, le sport ne serait pas intéressant. Si tout était scripté et calculé comme dans une mise en scène, ce serait moche.

Or, bien qu’Ottawa ait remporté le premier d’une série de trois matchs, les Martlets ont remis les pendules à l’heure, vendredi et dimanche derniers, en servant, coup sur coup, deux raclées aux Gee-Gees, pour les éliminer des séries.

Comme quoi, même si les impondérables peuvent venir changer la donne, plus souvent qu’autrement, ce sont les meilleurs qui finissent par être les vainqueurs.