ÉTUDES SUPÉRIEURES
Patrick Weldon | Chef de pupitre
@patweldonLR
L’Association des étudiants diplômés (GSAED) a résolu de faire pression sur le Sénat de l’U d’O pour établir un centre d’aide à la rédaction des travaux pour les étudiants à la maîtrise et au doctorat suite à des coupes dans les services offerts par le CARTU.
Coupe dans les services du CARTU
Selon le commissaire aux affaires étudiantes de la GSAED, Nelson Arturo Ovalle Diaz, le Centre d’aide à la rédaction des travaux universitaires (CARTU) coupe chaque année dans les services offerts aux étudiants diplômés. « À partir de janvier 2012, les étudiants se faisaient presque mettre à la porte, explique-t-il. Ce sont les coupures des services à l’extrême. » D’après le représentant de la GSAED, le CARTU n’a fourni aucune explication formelle
Des questions « trop pointues »
« Nous offrons encore le service, mais il est réduit », indique le chef du CARTU, Marie-Lise Blain. Selon cette dernière, le CARTU donne encore des services de consultation en matière de rédaction pour aider avec la grammaire, le vocabulaire, etc. Par contre, il ne donne plus de services de consultation de nature structurelle.
Mme Blain explique que les questions des étudiants des cycles supérieurs sont « trop pointues » pour l’expertise des employés du CARTU. « La capacité des employés n’est tout simplement pas adéquate pour ce genre d’aide, déplore-t-elle. De plus, le CARTU n’aurait pas les moyens financiers de mettre en place un programme pour ce genre d’aide aux étudiants de deuxième et troisième cycle.
C’est avec le coordonnateur du Service d’appui au succès scolaire (SASS), Murray Sang, que Mme Blain a décidé que l’aide aux étudiants diplômés ne relevait pas du mandat du CARTU, mais plutôt de celui des directeurs de thèse et des professeurs enseignant aux cycles supérieurs.
Karine Proulx, agente des relations médiatiques de l’U d’O, affirme que le mandat principal du CARTU est « d’offrir de l’aide en rédaction universitaire aux étudiants du premier cycle ». « Avant, on offrait la consultation pour les étudiants diplômés, signale Mme Blain. On le faisait de notre bon cœur, mais ça devrait tomber sur les directeurs de thèse et les professeurs. »
Le Conseil de la Faculté des études supérieures et postdoctorales aurait, selon Mme Proulx, constaté que « bon nombre d’étudiants diplômés n’ont pas certaines des compétences clés dont ils ont besoin pour réussir ». Cela dit, le Conseil serait en train d’étudier « comment leur offrir les ressources qui leur permettraient d’acquérir ces compétences ».
Une expérience étudiante « inquiétante »
« La situation est décevante », affirme le commissaire aux affaires universitaires. M. Diaz confirme qu’en interrogeant l’administration au sujet de l’absence de services d’aide à la rédaction pour les étudiants diplômés, celle-ci aurait répondu que pour instaurer un tel service, il faudrait couper ailleurs.
M. Diaz affirme que c’est injuste : « C’est certain qu’ils vont toujours devoir couper ailleurs. Par contre, on voit que les salaires de la haute administration ne se font jamais couper. Il me semble que de couper des services pour garder les salaires de l’administration, ça rend mal à l’aise les étudiants. »
Selon le commissaire aux affaires étudiantes, l’Université irait à l’encontre de sa propre Vision 2020 pour améliorer l’expérience étudiante. « Ce service est le corps de l’expérience étudiante au niveau de la réussite scolaire », poursuit-il.
Une motion au Sénat
À la prochaine rencontre du Sénat de l’U d’O, le 5 mars prochain, les représentants de la GSAED présenteront une motion demandant à l’administration de créer un service spécialisé d’aide à la rédaction pour les étudiants des cycles supérieurs.