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Une année charnière mouvementée

Web-Rotonde
11 avril 2012

PORTRAIT- Cécile Gladel, Maxime Pedneaud-Jobin, Guy Caron

Julien Paquette | Journaliste

L’année 1990-1991 à l’U d’O fut plutôt mouvementée. Plusieurs personnalités notables œuvraient au sein de La Rotonde et de la Fédération étudiante (FEUO). L’actuel député du Nouveau Parti démocratique Guy Caron était rédacteur en chef de la publication francophone. Cécile Gladel, aujourd’hui une journaliste indépendante établie, était la chef des nouvelles. De son côté, Maxime Pedneaud-Jobin, aujourd’hui conseiller municipal à Gatineau, était président de la FEUO. Les trois ont accepté de partager leurs souvenirs avec La Rotonde.

Car si une chose les uni maintenant, c’est l’impact du journalisme étudiant dans leur vie. Pour Maxime Pedneaud-Jobin, « C’était vraiment utile [d’avoir travaillé à La Rotonde]. J’ai eu un emploi après mes études dans un petit journal. Ils m’ont pris uniquement parce que j’avais déjà écrit et pris des photos ». De son côté, Cécile Gladel déclare que « ç’a été la plus belle expérience de mon université. C’est mon plus beau souvenir de l’université », tandis que Guy Caron se dit encore influencé par ces « belles expériences », acquises durant son cheminement universitaire.

Féminisation de la Constitution

En début d’année universitaire, Maxime Pedneaud-Jobin, accompagné de Marc Molgat, maintenant enseignant en service social à l’U d’O, réalisa un coup d’éclat  : féminiser la Constitution de la FEUO. Résultat : la FEUO devint la FEEUO, Fédération des étudiants et étudiantes de l’U d’O : « On souhaitait souligner le fait que la langue française ne reconnaît pas assez la femme », lance M. Pedneaud-Jobin.

Guy Caron raconte que des gens à la FEEUO avait tenté d’étendre cette féminisation à La Rotonde : « Je m’y suis opposé. Ce que j’ai proposé, à la place, c’est d’utiliser une langue neutre; plutôt que d’utiliser seulement le masculin, utiliser également le féminin, et ça avait été rejeté par l’équipe. »

Des macaronis au Parlement

Afin de protester contre une décision du gouvernement conservateur de Brian Mulroney, des membres exécutifs de la FEUO allèrent lancer des macaronis et des cartes postales en Chambre des communes. Ô surprise, une journaliste de La Rotonde les accompagnait : « Je l’ai écrit sur mon blogue à un moment donné, raconte Cécile Gladel. J’étais entrée comme journaliste à la Chambre des communes et j’avais lancé des macaronis. Je m’étais fait foutre à la porte comme tous les autres et La Rotonde avait été barrée de la Chambre des communes pendant un moment à cause de moi. »

Après coup, Guy Caron et Cécile Gladel eurent une discussion assez forte sur le sujet : « Il me semble qu’on s’était engueulé. Comme journaliste, ce n’était pas brillant de ma part », admet Mme Gladel. M. Caron ajoute que « c’était une question d’éthique du journalisme », mais que la discussion ne fut pas plus dure qu’il ne le fallait.

Aux dires de Maxime Pedneaud-Jobin, l’affaire fit beaucoup jaser : « Le directeur des communications était venu me voir et m’avait dit qu’on n’avait jamais autant parlé de l’Université d’Ottawa dans les médias qu’à ce moment-là. » Cécile Gladel, de son côté, ne regrette pas cet épisode : « On a eu beaucoup de plaisir à lancer des macaronis. Je ne renie rien. À un moment donné, des macaronis, ça fait pas mal! »

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