Crédit visuel : Hidaya Tchassanti – Directrice artistique
Chronique rédigée par Antoine Jetté-Ottavi — Chef du pupitre Arts et culture
En ce mois d’octobre, nous entamons les festivités pour l’une des fêtes les plus populaires auprès de plusieurs jeunes : Halloween. Afin de présenter quelques activités à notre communauté étudiante, j’ai décidé de me rendre à divers endroits pour découvrir moi-même les possibilités que nous offre la ville d’Ottawa.
J’ai donc passé un weekend spécial horreur : je suis d’abord allé, dimanche, à la Ferme Proulx, et par la suite, je me suis rendu au centre-ville d’Ottawa pour découvrir les histoires les plus sombres de la capitale nationale.
Pour les enfants et les plus grand.e.s
Sur la ferme Proulx, je suis parti à la chasse aux citrouilles. L’entrée était magnifique, décorée par des créations en ballots de foin peinturés et accessoirisés pour ressembler à des citrouilles ou des créatures de la nuit. Cette esthétique se retrouvait partout sur le terrain de la ferme, et servait à instaurer une certaine ambiance et à diriger les visiteur.ice.s à travers le site.
Dès le premier pas posé sur le terrain, c’était comme si j’avais été transporté dans un monde où l’automne était reine : il s’agissait d’un monde aux couleurs merveilleuses et où se trouvaient des citrouilles de toutes les tailles. Je me suis transformé en Alice et mon lapin a pris la forme d’un tracteur.
J’ai embarqué dans ledit tracteur en compagnie d’un couple plus âgé et leur petite-fille, ainsi qu’avec deux jeunes parents et leur enfant. C’est ainsi que l’aventure de 90 minutes commença. Comme en entrant dans une forêt enchantée, nous avons été transporté.e.s dans les bois afin de contempler des décorations d’Halloween de tous les genres, passant de squelettes festifs à fantômes effrayants et araignées suspendues. Une chose est certaine, je suis heureux de ne pas avoir fait une visite de nuit !
Vers la fin du trajet, loin dans les bois, nous nous sommes arrêté.e.s devant une vieille grange, servant certainement à la création du sirop d’érable durant l’hiver, puis avons été déposé.e.s pour une visite inattendue d’une maison hantée, celle-ci destinée autant aux enfants qu’aux adultes.
Après la maison hantée, je me suis rendu dans le champ de maïs pour parcourir un labyrinthe, où j’ai pu cueillir une citrouille dans un grand champ. Il était d’autant plus amusant de chercher la plus grosse dans le lot.
Ma journée s’est terminée avec une visite à la ferme, où j’ai pu voir des animaux comme des chèvres et des moutons. J’y ai également acheté du miel de la région, sans oublier du bon sirop d’érable que j’ai plus tard testé avec des crêpes maisons bien méritées.
Une ville pleine de secrets
Tirez-vous une bûche, c’est l’heure d’une histoire d’horreur ! Le lundi suivant, je me suis rendu avec une collègue à une activité que je ne connaissais pas avant son apparition sur mon fil d’actualité : The Original Haunted Walk of Ottawa. Pour tou.te.s les amateur.ice.s d’histoires d’horreur, il s’agit d’une activité à ne pas manquer.
Si j’ai découvert ma passion pour l’horreur sur YouTube, grâce à différents podcasts tels que ceux de Squeezie ou de SSG Animations, parcourir la ville où j’étudie afin de découvrir les passages les plus sombres de son histoire ne m’était jamais passé par la tête. Quelle aventure !
Je tiens d’abord à noter que nous avions pris nos billets en anglais, mais qu’en arrivant (d’avance) sur place, les animatrices, en entendant notre pitoyable accent, nous ont offert des billets pour la tournée en français. Nous avons accepté avec plaisir. On nous a donc fait entrer dans le petit bureau situé sur la rue Sparks et nous avons pu découvrir une boutique de souvenirs très amusante.
Ayant encore du temps à tuer, nous nous sommes rendus dans le resto-bar voisin, D’Arcy McGee’s, pour prendre une boisson afin de nous donner du courage avant le grand départ. J’ai pris un Purple Rain, un délice à base de Captain Morgan. La soirée avait donc déjà bien commencé, même si nous avons dû finir nos boissons en cinq minutes pour ne pas rater le départ de notre groupe. Notre animatrice a tout de suite su nous mettre à l’aise et attirer notre attention.
La tournée consistait à visiter différents lieux dans la ville, sur un total de 90 minutes. Chaque arrêt était accompagné d’une nouvelle histoire effrayante basée sur des faits vécus, des archives et des témoignages. Et si, dès le premier conte, j’étais très impressionné par ce que j’ai appris, j’avais bien peur qu’on se rende aux prochaines histoires du parcours…
Sur le bord du Canal Rideau, nous avons entendu l’horrible histoire des centaines de personnes décédées lors de sa construction de 1827 à 1832. Souvent, les travailleurs se retrouvaient pris dans une explosion à la dynamite en raison du manque d’organisation et de sécurité sur le chantier. Nous avons été surpris d’apprendre que la majorité des morts étaient des Irlandais et des Franco-Canadiens !
Au-delà de cette surprise flagrante, la soirée était très agréable, mélangeant frayeurs, rires et découvertes. Chaque lieu que nous avons visité n’aura plus du tout la même prestance à nos yeux, que ce soit le Château Laurier, la fontaine du Colonel-By, l’Ancien-Ottawa Teacher’s College ou le restaurant Beckta Dining & Wine.
Nous avons terminé notre soirée au D’Arcy McGee’s, où nous avons échangé des stickers de fantômes achetés à la boutique souvenir contre des shooters. Un souvenir inoubliable et une aventure sans pareil !