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Sports et bien-être

Warren Ward coûte la victoire aux Gee-Gees

Web-Rotonde
28 janvier 2013

La dernière sortie en carrière universitaire de Warren Ward à la Place Banque Scotia aura eu l’effet d’un coup d’épée dans l’eau. Avec seulement deux paniers convertis sur 17 tentatives de marquer, et une piètre performance à la ligne de lancer franc, le vétéran de cinquième année aura coûté la victoire au Double G, eux qui ont mené au pointage durant une bonne partie du match. Ainsi, pour une sixième fois de suite, les Ravens de l’Université Carleton ont remporté les honneurs à la Classique de la capitale, cette fois par le compte de 63‑58.

Un départ canon pour le Double G

Faisant face à une équipe costaude dans la bouteille, l’entraîneur, James Derouin, a commencé le match en puissance avec deux grands gaillards dans la bouteille, en Gabriel Gonthier-Dubue et Jordan Vig, une stratégie peu utilisée par Ottawa cette année.

Cette tactique s’est avérée éphémère, puisque Derouin a rapidement remplacé Vig par Vikas Gill pour revenir à la stratégie habituelle des Gee-Gees, avec quatre hommes en périphérie prêts à dégainer à tout moment. Cet alignement a rapidement porté fruit grâce au jeu de transition rapide orchestré par Warren Ward, sur lequel le tireur d’élite Johnny Berhanemeskela marqué sur deux lancers de trois points, pour permettre aux siens de terminer la première tranche du match avec une avance de 19‑15 sur leurs rivaux.

Ward mord la poussière

Fidèle à sa réputation de joueur spectaculaire, Ward a tenté plusieurs jeux individuels pour épater la galerie. Il s’est toutefois buté à Thomas Scrubb, le frère de l’autre, qui l’a contraint à prendre des lancers difficiles et à forcer le jeu dans la bouteille. Incapable de concrétiser sur ses nombreuses tentatives de marquer, la frustration était palpable chez le numéro dix des Gee-Gees.

Au cour du deuxième quart, Ottawa a continué à pousser le jeu rapide en transition, ce qui a amené les Ravens à prendre plusieurs fautes et à donner des points faciles aux Gee-Gees. Gabriel Gonthier-Dubue s’est avéré une peste pour Tyson Hinz, son homologue de Carleton. L’imposant Gatinois a été dominant dans la bouteille en marquant d’importants points, en plus de frustrer le talentueux Tyson Hinz lors de ses élancés au panier. C’est grâce au style de jeu à la fois hermétique en défensive et explosif en attaque, que le Gris et Grenat a retraité au vestiaire après 20 minutes de jeu, avec une avance de 34‑28 sur leurs rivaux de l’autre bout du canal.

Une deuxième demie plus ardue

Ottawa a amorcé la deuxième demie sur les talons, concédant plusieurs paniers d’affilée à Thomas Scrubb et Tyson Hinz. Pendant ce temps, Ward continuait sa soirée de misère en attaque, incapable de concrétiser ses chances de marquer et, du même coup, gaspillant les possessions du ballon de son équipe.

Avec quatre fautes à son nom, le très efficace Gonthier-Dubue s’est fait remplacer au début du quatrième quart par le colossal Jordan Vig. Toutefois, ce changement a ouvert la porte à Hinz pour marquer sept points d’affilée, dominant complètement Vig en dessous du panier.

Les lancers francs ont été un point tournant

Alors qu’il restait moins de cinq minutes au quatrième quart, Ward et Gonthier-Dubue se sont présentés tour à tour à la ligne de lancer franc, sans toutefois en réussir un seul. « Les lancers francs manqués à la fin du match ont, sans aucun doute, été un point tournant dans le match », a noté Derouin après la défaite. « Si on veut battre la meilleure équipe au pays, on ne peut pas manquer quatre lancers francs de suite en fin de match. » Avec quelques secondes à faire, Phil Scrubb a finalement anéanti les chances d’Ottawa de revenir dans le match avec un lancer d’un angle impossible.

« Nous avons été excellents dans la bouteille pour cueillir les rebonds », a lancé l’entraîneur ottavien. « Quatorze rebonds offensifs contre les Ravens est très inhabituel. Cela a été une surprise agréable », a-t-il poursuivi.

Questionné sur la faible contribution de Ward au pointage, Derouin n’a pas hésité à défendre son capitaine. « Je pense que Thomas [Scrubb] a très bien joué en défense contre Warren [Ward]. Peut-être que ça n’a pas été sa meilleure soirée en terme de points, mais avec l’intensité qu’il amenait sur le terrain et sa domination au chapitre des rebonds, je ne pouvais l’enlever du terrain », a reconnu Derouin.

Selon Johnny Berhanemeskel, le meilleur joueur des Gee-Gees contre les Ravens, lui et ses coéquipiers ont perdu leur fluidité offensive en deuxième demie et n’ont pas accompli « les petites choses » comme ils l’avaient fait lors de la première moitié du match, c’est-à-dire cueillir les rebonds offensifs et réussir les lancers francs. Le jeu de transition a aussi été défectueux selon le tireur d’élite de troisième année.

Johnny Berhanemeskel obtient son millième point en carrière contre les Voyageurs de l’Université Laurentienne.

 

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