Le Café Nostalgica, lieu pour les premiers rendez-vous amoureux, l’appréciation de somptueux plats de cuisine française et de rencontres artistiques  – le People Project, le Soul Jazz Orchestra et Marabou ayant été créés dans ses confins – est un fantôme sublimé par la quête du profit et du désendettement de l’entreprise depuis sa reconstruction. Une véritable expérience sociale en plein cœur du campus, sa centaine de sièges se voit typiquement divisée entre deux ou trois serveurs à l’air harcelé, le résultat étant un service souvent lent et peu personnel. Certes, le Café n’a pas eu la vie facile depuis sa reconstruction – l’absence de permis d’alcool pendant six mois étant un coup qui a quasiment tué le projet au berceau – mais l’approche de style corporatif pour éliminer sa dette de cinq millions et le fait que l’Université a réussi à annexer tout sauf « l’espace qui existe à l’intérieur des murs » font du présent Café qu’une coquille de la maison dont les pierres d’assise étaient l’art et la culture. Une vraie estrade, de la musique, de la bonne bouffe qui ne provient pas de fournisseurs de prison et des pichets de Blanche à moins de 21 $ dollars s’il-vous-plaît.

– Alexandre Millaire