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1,27 $ pour permettre à des réfugiés de fréquenter l’U d’O

Web-Rotonde
7 février 2012

SEMAINE INTERNATIONALE

Sarah Lanthier | Journaliste Actualités – Twitter @SarahLanthier

Dans le cadre de la Semaine internationale, le Programme de l’U d’O pour les étudiants réfugiés (PER) en profite pour conter à La Rotonde des histoires d’étudiants réfugiés et lui faire part de ses projets futurs. En septembre 2012, le PER espère tenir un référendum pour augmenter la contribution financière des étudiants de l’U d’O.

Accès à l’éducation

Organisation gérée par des étudiants, le PER parraine des étudiants vivant dans des camps de réfugiés pour leur permettre d’accéder à une éducation postsecondaire à l’U d’O. « Chaque année, les étudiants terminant leur secondaire [dans les camps] participent à un concours et les meilleurs résultats se qualifient pour venir au Canada », explique l’ancienne coprésidente du PER de l’U d’O, Lavinia Asavei. Ce concours est créer et gérer par le World University Service of Canada (WUSC), qui permet à ces jeunes étudiants de présenter une demande pour le programme.

Tout pour partir

Abdi Shakir, étudiant de 1re année en gestion internationale, et Osman Issack, étudiant de 2e année en comptabilité, tous deux réfugiés somaliens dans un camp au Kenya, racontent le périlleux processus pour arriver à l’U d’O, qui comprend des entrevues, des examens et des cours d’anglais, et qui s’échelonne sur un peu plus d’un an.

« La vie d’un réfugié ne peut être expliquée », soulève Osman Issack. « Je n’étais pas dans mon pays et je ne pouvais pas subvenir à mes besoins, confie Abdi Shakir. Je devais lutter pour réussir ce concours. » « Dans le camp, il y a des restrictions, pas de droits, ajoute M. Issack. Ici, on est libre, personne ne te dit où aller ni quoi faire, des opportunités sont disponibles. »

La coprésidente actuelle, Erika Massoud, et la responsable sociale du PER de l’U d’O, Élise Vaillancourt, précisent que malgré les croyances populaires, le PER ne vole pas les intellectuels des camps. En effet, sans cette opportunité, ces étudiants n’auraient pas la chance d’étudier. De plus, la plupart retournent dans leur pays d’origine pour aider leurs concitoyens restés derrière.

Le parrainage

Le PER collecte les 22 000 $ exigés par Immigration et Citoyenneté Canada et déniche cinq étudiants acceptant de parrainer un réfugié conjointement. L’argent couvre les dépenses quotidiennes de l’immigrant pour un an, sous forme d’allocation mensuelle. « Les étudiants réfugiés sont exemptés des frais de scolarité pour les deux premières années », explique Erika Massoud. Lavinia Asavei précise qu’il s’agit d’« une entente qui a été négociée avec Allan Rock ».

Depuis septembre 2010, cinq étudiants réfugiés ont rejoint l’U d’O.

La contribution des étudiants de l’U d’O

Le montant de 22 000 $ nécessaire pour chaque étudiant réfugié est amassé à même les frais de scolarité payés par les étudiants de l’U d’O. En effet, 1,27 $ par facture contribue au fonds pour parrainer les réfugiés, géré par la FEUO. Grâce à cette cotisation, le PER peut parrainer deux étudiants réfugiés par année. Exceptionnellement, cette année, trois étudiants ont été parrainés. En septembre 2012, le PER espère tenir un référendum pour augmenter cette cotisation à 2 $ et continuer à parrainer trois étudiants réfugiés par année.

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