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50 ans d’engagement et de défis pour le Centre de ressources féministes

Crédit visuel : Courtoisie

Entrevue réalisée par Mireille Bukasa — Cheffe du pupitre Actualités

Suzanne Gruz occupe le poste de coordonnatrice au Centre de ressources féministes (CRF) de l’Université d’Ottawa depuis juillet 2024. Fière de son apport à cette organisation qui compte 50 années d’existence à ce jour, Gruz met de l’avant deux initiatives clés : l’organisation d’un atelier d’autodéfense et la promotion de produits réutilisables pour les menstruations. Gruz reconnaît cependant que le CRF doit encore relever quelques défis pour assurer son fonctionnement optimal.

La Rotonde (LR) : Quel bilan faites-vous des 50 années d’existence du CRF ?

Suzanne Gruz (SG) : Depuis sa création, le Centre a énormément évolué. À ses débuts, il fonctionnait principalement comme une bibliothèque. Aujourd’hui, ses activités se sont diversifiées, et incluent des événements variés et la distribution de produits menstruels. Le Centre a considérablement élargi son champ d’action sur le campus, jouant un rôle essentiel dans l’amélioration de la vie étudiante.

LR : Sur une échelle d’un à dix, comment évalueriez-vous l’intérêt ou la demande de la communauté étudiante pour vos services ?

SG : Je dirais sept. Même si certain.e.s peuvent considérer que nos services ne sont pas cruciaux, comme fournir un simple tampon, ces petites aides peuvent vraiment contribuer à réduire le stress quotidien de la communauté qui s’en sert.

LR : Quelle partie de la communauté étudiante bénéficie des services offerts par le CRF ?

SG : Je pense que les principaux.ales bénéficiaires de nos services sont la totalité des étudiant.e.s du campus. Nous veillons à ce que notre centre soit accessible à chacun.e. Ce sont les étudiant.e.s qui visitent le centre, utilisent nos produits et participent à nos événements. Nous faisons de notre mieux afin d’attirer le plus grand nombre possible de participant.e.s à nos activités. Nous travaillons constamment à améliorer la visibilité du centre et à nous assurer que tout le monde en connaît l’existence. 

Pour cela, nous intervenons dans différents cours, notamment ceux de première année, afin de présenter nos services pendant la première semaine de septembre. Nous pensons que ces initiatives permettent à un grand nombre d’étudiant.e.s de découvrir notre existence et de mieux comprendre ce que nous offrons. 

LR : Quelles sont les principales réalisations du CRF au fil des ans et quelles nouveautés avez-vous apportées dans votre rôle actuel ?

SG : Chaque coordonnateur.ice a la liberté d’apporter sa propre vision du féminisme, de choisir les événements à organiser et de choisir les produits à offrir.

L’une des plus grandes réalisations du CRF, selon moi, est la distribution gratuite de nos produits. Un autre bel accomplissement a été de rendre le contraceptif d’urgence Plan B accessible gratuitement au Centre de bien-être. Ces initiatives visent à rendre ces produits accessibles, en tenant compte des contraintes financières des étudiant.e.s.

Pour ma part, j’ai introduit des produits menstruels réutilisables. De plus, j’ai initié l’organisation d’un atelier d’autodéfense, qui est une autre contribution majeure de ma part et qui a été mis en place comme un événement régulier. En tant que coordonnatrice, je considère cet atelier comme une initiative essentielle, particulièrement face à l’augmentation des actes de violence. Dans un contexte où le service de raccompagnement n’existe plus, ces ateliers viennent renforcer la sécurité personnelle des étudiant.e.s. 

Sous mon mandat, nous allons également commencer prochainement un partenariat avec les responsables de l’entrepreneuriat sur le campus, afin de promouvoir une meilleure représentation des femmes dans cette industrie.

LR : Quels défis le CRF doit-il surmonter pour assurer son bon fonctionnement ?

SG : Le principal défi réside dans le fait que de nombreux.euses employé.e.s sont des étudiant.e.s, ce qui complique l’organisation du travail. De plus, il est souvent difficile pour les étudiant.e.s de s’investir pleinement et la participation à nos événements reste faible, car beaucoup ne perçoivent pas clairement leur utilité ou leur intérêt.

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