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Actualités

À l’Université St-Paul : on y va sans condoms!

Web-Rotonde
26 mars 2012

Sexualité et vie universitaire

Sarah Lanthier | Journaliste Actualités
@SarahLanthier

L’Association étudiante de l’Université Saint-Paul a rencontré l’administration de l’établissement après avoir reçu des directives lui interdisant de distribuer librement des condoms sur le campus le 14 mars dernier. Cette requête de l’administration de l’U Saint-Paul a fait réagir plusieurs étudiants de l’U d’O, qui se demandent si la sexualité est toujours un sujet tabou.

Les médias en ajoutent

À la suite de cette annonce, les médias ottaviens en ont conclu que l’U Saint-Paul interdisait les condoms sur le campus. « Contrairement au titre employé dans l’article, l’Université n’a pas interdit les condoms à l’Université, déclare Sylvie Moisan, directrice du Service de recrutement et des communications. La direction a simplement demandé à l’Association étudiante de cesser la distribution de condoms de son bureau. »

La tradition contre la modernité?

Après la demande de l’administration, l’Association étudiante, indignée, a fait circuler une pétition pour manifester son désaccord envers la décision de la direction. L’administration s’est abstenue de justifier les raisons de sa décision et prévoit plusieurs rencontres pour favoriser la discussion entre elle et l’Association. Le 14 mars était la première rencontre.

« C’est simplement une façon de contrôler ce que l’Association fera à l’avenir, déclare David Miller, étudiant à l’U Saint-Paul. L’histoire des condoms marque la différence de pensée entre l’administration et l’Association. L’administration demeure traditionnelle et l’Association souhaite peut-être entrer dans la modernité. »

L’U d’O réagit

La distribution de condoms aurait été interprétée comme un encouragement à avoir des relations sexuelles. « Au contraire, la distribution de condoms favorise l’utilisation de ce moyen de contraception », explique Laetitia Angba, étudiante de l’U d’O et employée du Centre de ressources pour les femmes. « Ça [la distribution] ne devrait pas avoir d’influence directe parce que le monde est assez informé sur la sexualité et les infections transmises sexuellement et par le sang », ajoute-t-elle.

Naïka Mercier, étudiante de l’U d’O et employée du Centre de la fierté, précise qu’« il est important d’assurer une distribution gratuite des condoms étant donné le prix des boîtes en pharmacie ». La réaction de l’U Saint-Paul la laisse perplexe, car « l’administration [de l’U d’O] finance même l’achat de condoms », affirme Mme Mercier.

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