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À la recherche de bénévoles contre la COVID-19

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20 octobre 2020

Crédit visuel : Candice McGahern 

Par Miléna Frachebois – Cheffe du pupitre Actualités

Le Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO) a entamé une nouvelle étude visant à mieux comprendre les liens entre le coronavirus et l’immunité chez les enfants. Les analyses ont débuté le 19 octobre dernier, avec l’étude d’une famille touchée par le virus.

Candice McGahern est la directrice du groupe de recherche du service des urgences du CHEO et est chargée des opérations quotidiennes de l’étude. Co-enquêtrice et coordinatrice de la recherche du projet, elle en explique les grandes lignes.

La Rotonde (LR) : En quoi consiste cette étude ? Dans quel but a-t-elle été mise en place ? 

Candice McGahern (CM) :  Nous utilisons l’unité domestique et observons le développement d’anticorps chez les membres d’un ménage où il y a eu au moins une personne dont l’infection par COVID-19 a été confirmée. Notre étude permettra de répondre à des questions telles que « si une personne d’un ménage est touchée, combien d’autres personnes du logement familial sont infectées […] ? » ou « quelle est la réponse des anticorps chez les enfants, et en quoi diffère-t-elle selon les symptômes initiaux, l’âge et le sexe ? »

Nous examinons également à quel moment les anticorps deviennent détectables, et combien de temps ils sont actifs. Nous suivrons notre cohorte de patient.e.s dans le temps, afin de comprendre si ces anticorps sont capables de bloquer l’infection si une personne est exposée à nouveau au virus.

LR : Pourquoi cherchez-vous des volontaires ? 

CM : Nous recherchons des familles dont au moins un.e membre a été testé.e positif.ve. Pour être éligibles, elles devront également avoir un membre du ménage âgé de moins de 18 ans. Nous visons à recruter 75 enfants et 120 adultes atteint par le virus. 

Nous recherchons des familles […] qui sont prêtes à donner de leur temps pour nous aider à comprendre la propagation du COVID-19 au sein des ménages. Les gens veulent savoir pourquoi ils ont été testés positifs, sans que personne d’autre dans leur maison ne soit tombé malade. Ils veulent savoir si tout le monde a été contaminé même si certain.e.s n’ont pas présenté de symptômes, s’ils ont tous des anticorps, et si ces anticorps vont perdurer dans le temps. De nombreuses familles se sont portées volontaires pour participer à l’étude, mais nous avons besoin de plus de volontaires.

LR : Comment sont effectuées les analyses ? Combien de temps faut-il pour obtenir les résultats d’une famille volontaire ? 

CM : Les familles viennent au CHEO et font leur prise de sang à quatre moments de l’année (zéro, deux mois, six mois et douze mois). Elles répondront à des questions sur leurs symptômes, leur logement et le nombre de contacts qu’elles ont eue entre elles pendant la période symptomatique. Ensuite, les familles découvriront si elles ont des anticorps dans les deux à trois semaines suivant leur visite.

LR : Pourquoi les enfants sont-ils les cibles de votre étude ? Y a-t-il un âge charnière ? 

CM : Nous sommes un hôpital pour enfants, c’est pourquoi la pédiatrie est notre centre de recherche. Nous ne connaissons aucun âge pivot, mais nous en tenons compte dans notre question de recherche.

LR : Pourquoi n’avez-vous commencé les tests qu’à partir d’hier avec votre première famille ? Combien de temps va durer l’étude ? 

CM : Nous avons formulé notre question de recherche en avril 2020. Nous avons dû rédiger un protocole, nous avons dû demander des fonds à différentes agences, demander l’approbation du comité d’éthique de la recherche du CHEO. Six mois, c’est en fait un délai très court pour toute étude, du début à la fin.

[Concernant l’étude], les familles sont à l’hôpital pendant une heure. Si vous demandez combien de temps il nous faudra pour terminer l’étude, nous suivrons ces dernières pendant un an.

LR : Pensez-vous que le monde aura bientôt accès à l’immunité contre le virus grâce à ce genre de projets ? 

CM : Nous ne savons pas encore si le développement d’anticorps équivaut à une immunité au COVID-19, mais c’est une question que nous allons étudier. Pour être clair, nous ne développons pas de renforçateur d’immunité au COVID-19. Nous étudions le développement d’anticorps chez les membres d’un ménage où une infection a été confirmée, et notre étude permettra de répondre aux questions ci-dessus. 

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