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Arts et culture

Alex Janvier, une rétrospective complète

28 novembre 2016

Arts et culture

Par Myriam Bourdeau-Potvin

Vernissage

Du 26 novembre au 5 avril 2017, il sera possible de contempler l’exposition rétrospective des œuvres d’Alex Janvier, artiste du Groupe des Sept Indiens. Le vernissage de l’exposition a eu lieu le jeudi 24 novembre dernier en présence de l’artiste.

Les premières œuvres originales de Janvier ont tous comme thème la religion catholique et représentent la cicatrice qu’il garde de son passé. Arraché à sa famille dès l’âge de huit ans, il est placé dans le pensionnat de Blue Quills pendant plus de dix ans. Janvier parle de cette expérience avec amertume : « Les écoles religieuses sont arrivées. C’est maintenant la partie de l’histoire la plus sombre chez les Autochtones. » Les toiles de Janvier qui sont liées à cette politique assimilatrice sont isolées dans une petite pièce à part, incongrues à côté des lignes habituellement fluides et des couleurs vibrantes et saturées du pinceau de l’artiste

Ce seront ces œuvres aux inspirations religieuses qui retiendront l’attention, et ce, dès l’adolescence de leur auteur : « Dès 14 ans, les gens m’appelaient un artiste, mais je ne voulais pas nécessairement que les gens m’appellent ainsi », se souvient Janvier. « J’ai tout de même rempli ma tâche, et vous voyez en partie ce que ça a donné dans l’exposition. Et je le fait toujours! »

L’oeuvre d’une vie 

Janvier se dit heureux du résultat : « C’est un moment merveilleux, je revois le travail que j’ai accompli, l’œuvre de ma vie. » Marc Mayer, directeur de la Galerie des beaux-arts du Canada, insiste que Janvier « a été l’un des artistes d’art autochtone contemporain les plus influents dès ses débuts dans les années 60 » et que « les histoires qu’il raconte avec ses peintures sont un cadeau pour nous et pour les générations futures ».

Note de Fred, les informations dans le paragraphe ci-dessous sont à confirmer avec Myriam. Selon mes recherches, la peinture au plafond du Musée de l’histoire s’appelle Étoile du matin et sa signification est différente de ce qui est indiqué. À voir.

[edit de Myriam]  effectivement le passage n’était pas clair, il a été modifié.

Plusieurs phases de la carrière de Janvier son représentés. Ses célèbres ronds sont une forme qu’il utilise à répétition, mais il créer aussi des œuvres magistrales telle que Gambeh Then’, Étoile du matin. Cette dernière tapisse le plafond du Musée canadien de l’histoire en hommage aux victimes lors des affrontements entre Sioux Ogala et les autorités fédérales des États-Unis.

« Toute ma vie est écrite à travers mon art », confirme Janvier. À travers les pièces de l’exposition, son parcours de vie est reconstitué. Il créera, au cours de sa carrière, nombreuses fresques monumentales qui sont de véritables murales narratives. Pour décrire L’ohwa’chok Touwah’, « Eaux à gros poissons », il commence de la gauche en désignant Cold Lake, son village de résidence en Alberta. Il nomme ensuite tous les animaux sauvages qui composent le paysage illustré avec des traits précis de couleurs vives. Il passe ensuite par la forêt avant de faire défiler son doigt sur la modernité telle qu’il la perçoit. La nature fait aussi parti des thèmes chers à l’artiste, qui dit maintenant être « revenu à un mode de vie plus traditionnel, à un certain niveau, du moins dans [s]a spiritualité ».

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