Segun Makinde a representé le Canada à Londres

– Par Léa Crousset –

Tous les jeunes sportifs ont un point en commun : le rêve un peu fou d’accéder aux Jeux olympiques. Un rêve qui, dans la plupart des cas, n’aboutira jamais. Pourtant, à l’Université d’Ottawa (U d’O), un étudiant a réussi à le vivre. Segun Makinde, membre de l’équipe d’athlétisme du Gris et Grenat, s’est frayé un chemin jusqu’aux Jeux de Londres de cette année. Son équipe, lors de la course à relais, est passée très près du bronze. S’ils sont sortis troisième de cette épreuve, ils ont cependant été disqualifiés car un des membres de l’équipe avait un pied sur la ligne au moment du départ. Segun s’avoue très déçu par la tournure qu’a prise la course. Il avait de tout cœur espéré gagner une médaille aux jeux et, selon lui, son équipe est tout de même victorieuse.

C’est au primaire qu’a débuté son aventure. Au départ, c’était un joueur de soccer et la course n’était qu’un élément parmi d’autres dans son entrainement. Puis la course a pris de plus en plus de place, jusqu’à devenir sa raison de vivre. Sa première participation à l’international remonte à 2007, aux Championnats du monde d’athlétisme jeunesse. Il avait pris sa formation très au sérieux : « Ces Jeux, je désirais les faire ». Puis, il a enchaîné les compétions pour finalement se retrouver aux Jeux olympiques de Londres. Pour lui, cette chance implique aussi une véritable responsabilité à assumer : « Je deviens une image forte pour les jeunes, je deviens un exemple. » On ne peut douter de la véracité de ces propos lorsqu’on le rencontre. Malgré cette expérience exceptionnelle, il demeure très terre-à-terre et ne recherche pas l’attention. Mais il garde en tête qu’il représente non seulement le Canada, l’Université mais, aussi et surtout, sa famille.

Même si les jeux de Londres sont terminés, Segun continue de s’entraîner sans relâche et avec beaucoup de sérieux. Ses prochains objectifs sont les championnats mondiaux et les jeux universitaires de 2012. Sans oublier, bien sûr, les Jeux de Rio de 2016 au cours desquels il espère performer au relais, ainsi qu’aux 100 et 200 mètres. Même s’il doit néanmoins conjuguer ses à-côtés sportifs avec l’Université, il admet être chanceux d’avoir des enseignants aussi compréhensifs. Ces derniers soutiennent son parcours et tentent de l’accommoder, sans toutefois l’avantager inéquitablement, lors de ses déplacements : « Cela équivaut à ce que tous les autres étudiants qui concilient travail et étude endurent, c’est difficile de faire les deux.