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Avenir incertain pour les clubs de la FÉUO

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21 janvier 2019

Illustration Andrey Gosse 

 

Par : Maeve Burbridge, journaliste

La diversité des clubs s’annonce un enjeu déterminant pour le choix qu’auront à faire les étudiants lors du référendum du 11 février. Sous la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), les étudiants ont eu accès à plus de 400 clubs et organisations étudiantes, ce qui risque de changer avec ce référendum.

Les clubs et organisations étudiantes font partie intégrante de l’expérience universitaire. Revêtant un caractère social directement lié au sentiment d’appartenance des étudiant.e.s, les clubs existent pour créer des réseaux qui amortissent l’isolement dans le corps étudiant de l’Université d’Ottawa (U d’O).

L’avenir des clubs reste incertain

Au-delà de leur valeur sociale auprès des étudiants universitaires, les clubs et services offerts par la Fédération pèsent lourdement dans la balance pour le référendum du 11 février. Ce référendum, dont la population étudiante ne connaît toujours pas la question officielle, déterminera si la FÉUO demeurera la représentante des étudiants de premier cycle de l’U d’O. Si les étudiants choisissent la FÉUO lors du référendum, les clubs et regroupements garderont leur place au sein du campus. Toutefois, un autre syndicat pourrait bien faire des remaniements au niveau des clubs. Ce qui reste ambigu, c’est la question de la protection des clubs lors de la période de transition qui risque d’accompagner l’élection d’un nouveau syndicat.

Rappelons que le contrat provisoire qui garantit la continuité des services offerts par la FÉUO reste en vigueur jusqu’à la fin de cette année scolaire, soit le 30 avril. Cependant, en entrevue à La Rotonde, ni la FÉUO ni le Bureau des gouverneurs de l’Université d’Ottawa semblent être en mesure de dire si les clubs étudiants sont considérés comme des services selon ce contrat provisoire.

Partie intégrante de la vie étudiante

Sous la FÉUO, les clubs ont été déterminants de l’expérience universitaire. Paige Booth, présidente par intérim de la FÉUO, confirme que les clubs continuent d’être une priorité pour la Fédération : « Les clubs et les corps fédérés de la FÉUO jouent un rôle essentiel sur le campus […] car ils permettent [aux étudiants] de s’exprimer et de faire valoir leurs intérêts. La voix des étudiant.e.s mérite d’être entendue et amplifiée, et nous sommes heureux de leur offrir une plateforme et des ressources pour y parvenir », partage-t-elle.

Plusieurs étudiants ont confirmé ces dires lors de la foire des clubs de la FÉUO tenue au Centre Universitaire Jock-Turcot au cours de la semaine du 14 janvier. Ceux-ci partagent que les clubs dont ils font partie ont contribué de manière importante à enrichir leur expérience universitaire. « J’ai eu de la difficulté à rencontrer des gens et à me faire des amis pendant trois ans. Je faisais juste aller en cours et puis retourner chez moi à tous les jours. Dès que je me suis joint à une sororité, je me suis fait plein d’amis », a confié Nickie, étudiante de quatrième année en communications, membre de la sororité Zeta Theta Xi. Les témoignages de ce genre abondent à la foire des clubs, les représentants de ceux-ci voulant en particulier atteindre les étudiants de première année qui risquent de se sentir intimidés par la transition de l’école secondaire à l’université.

Impact académique

Les étudiants impliqués dans des clubs affirment d’ailleurs mieux réussir dans leurs cours, vu « qu’ [ils] ont un réseaux de personnes à qui [ils] peuvent demander de l’aide, au besoin » explique Marjorie, étudiante de troisième année en histoire. Maxwell, étudiant en science politique et philosophie, renchérit en expliquant que ses notes se sont améliorées depuis qu’il s’est joint au English Debate Society, le débat lui donnant l’occasion de parfaire ses habiletés d’argumentation et de pensée critique.

Les clubs donnent également une plateforme à l’activisme étudiant. D’après la fondatrice de la uOttawa Animal Rights Association, Autumn Jordan, son club vise à sensibiliser aux traitements cruels que subissent les animaux dans les industries du maquillage, de la viande et des produits laitiers.

Les clubs et regroupements étudiants sont vitaux pour l’entretien d’une multitude de communautés étudiantes sur le campus. Or, le résultat du référendum de février risque d’affecter la pluralité des sociétés étudiantes sur le campus. Sans en connaître la question, la population étudiante sait toutefois maintenant que la place de la FÉUO est revendiquée par deux autres syndicats : le Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO) et l’Association des étudiants en premier cycle de l’Université d’Ottawa (AEPO), qui a fait son apparition dans la course le 17 janvier. L’élection d’un de ces nouveaux syndicats reste déterminant pour l’avenir des clubs.

Quant à l’entente provisoire, qui garantit les services aux étudiants jusqu’à la fin du trimestre d’hiver 2019, celle-ci ne semble pas stipuler de manière précise si les clubs entrent dans la catégorie des services maintenus selon les acteurs consultés.

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