Crédit visuel; Andrey Gosse – Directeur artistique 

Par Noémie Calderon-Tremblay – Journaliste

« J’ai tellement froid ! », « Il fait frette en s’il vous plaît merci ! », « J’en peux plus ». Déjà ? Sérieusement ? L’hiver va être long en titi. Après avoir été témoins du mécontentement de plusieurs étudiant.e.s face à l’arrivée du froid, j’en ai conclu que ce n’était pas tout le monde qui savait bien s’habiller en hiver.

Il est temps qu’on se déniaise collectivement et qu’on apprenne à se vêtir pour le 0 à – 30. Oui, c’est possible d’être confortable malgré le vent qui fouette et la neige qui virevolte.

S’habiller en pelure d’orange

Cette technique d’habillement de superposition est cruciale à la survie de tout sportif et au bien-être de l’étudiant. Courir d’un bout à l’autre du campus, c’est du sport, non ? La méthode pelure d’orange est assez simple, comme l’indique le nom, il s’agit de mettre plusieurs couches de vêtements pour le haut et le bas.

Il y a d’abord la première couche qui consiste à mettre des sous-vêtements longs pour les jambes et pour le haut. Collée contre la peau, cette base sert à garder la chaleur et à absorber l’humidité. Ici, la laine mérinos est le tissu à privilégier car elle est douce et elle reste chaude même lorsqu’elle est trempée. Pour ceux qui ne la connaissent pas, cette laine est exceptionnelle car elle ne pique pas comme la laine traditionnelle. On peut aussi opter pour des sous-vêtements séchage rapide à base de polyester ou de polypropylène.

Deuxième étape : la couche isolante. Constituée soit de laine polaire, de polyester ou d’un mélange de polyester, elle permet de conserver la chaleur. Il est utile d’opter pour des vêtements avec des glissières aux aisselles, ce qui vous permettra de ventiler au besoin.

Puis la troisième couche qui sert de coupe-vent et d’imperméable. Le tissu doit toutefois être fait de matière respirante. On évite les tissus 100% imperméables. Par exemple, un manteau en duvet, en nylon ou en polyester et on choisit un vêtement qui soit suffisamment ample pour être à l’aise de mettre plusieurs couches en dessous.

Et ce n’est pas terminé! Évidemment, il manque les accessoires : bottes, gants, tuque, bas et foulard. Pour les bottes, on fait des recherches et on choisit des marques reconnues pour leur qualité. Pour le reste, on opte pour de la laine ou du polar.

On ajuste l’épaisseur selon la température et la journée qu’on a de planifié. Le principal avantage est que si on a chaud, on peut facilement retirer une couche. Ça peut avoir l’air banal mais rester au sec en hiver, c’est primordial.

Ça vaut la peine d’investir dans de l’équipement d’hiver de bonne qualité. Il est possible d’en trouver sur des sites en lignes comme Kijiji qui offrent du « seconde main » à moindre prix ou encore dans une friperie près de chez vous.

À ne pas faire !

Des matières comme le coton sont à éviter. Car, ils conservent l’humidité et laissent passer le froid. Les vêtements trop serrés sont à proscrire comme les vêtements trop amples qui laissent passer le vent et nous font grincer des dents.

Couvrez bien vos extrémités (cou, joues, doigts, pied et tête) ! Sinon, vous perdez de la chaleur et il est plus difficile pour votre corps de se réchauffer.

Il ne faut pas sous-estimer le froid. Saviez-vous que plus nombreuses sont vos engelures, plus haut est le risque d’augmenter sa sensibilité au froid ?

Sur ce, n’hésitez pas à demander des conseils aux employé.e.s des boutiques de plein air. Souvent, ce sont des passionné.e.s, des experts de l’hiver et ils peuvent vous en apprendre beaucoup.