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Arts et culture

Awesome Arts en folie 2025 : des spectacles au rythme de la créativité

Crédit visuel : MASC

Article rédigé par Joelluc Liandja – Journaliste

Initié par One World Arts et porté par MASC, le festival Awesome Arts en folie 2025 célébrait sa 16ème édition à Ottawa, à l’école Viscount Alexander. Ce programme communautaire a été créé en 2009 par Jolynn Sommerville. Aujourd’hui, il est devenu bien plus qu’un simple festival : il s’agit d’une véritable promotion culturelle dans laquelle plusieurs arts s’expriment.

Le rassemblement de l’art : des enfants aux artistes

Sourire aux lèvres,  Micheline Shoebridge,directrice générale de MASC confiait d’emblée : « C’est très mouvementé. C’est un véritable événement  pour la communauté :  une célébration de tous les groupes, de leurs différences, et de tout ce qui les rassemble. Les enfants ont participé à des ateliers et ils.elles vont performer  pour montrer ce qu’ils.elles ont appris. » Ainsi, montrait-elle combien les enfants sont investi.e.s dans leurs ateliers respectifs et impatient.e.s de monter sur scène aux côtés de nombreux artistes professionnel.le.s.

Cette seizième édition se distinguait de toutes les autres par sa thématique autour du rassemblement. Sur la même scène, on retrouvait la danse, la chanson, la vidéo, la peinture murale et bien d’autres disciplines, laissant à chaque groupe la liberté de s’approprier le thème à travers l’une de ces disciplines. Tout vibrait autour d’une idée simple mais essentielle : se retrouver à travers l’art. 

Des scènes vivantes

La présence de Julianne Lavertu, danseuse professionnelle d’origine caribéenne, a marqué la scène par son charisme et la sincérité de son engagement. Portant sa casquette de présentatrice de la soirée, elle est montée sur scène pour rappeler au public la puissance de la danse afro-antillaise sur laquelle elle appose les qualificatifs  de liberté, de ressourcement, d’expression de soi.

Elle reconnaît également à cette danse la capacité d’unifier des communautés. Elle a aussi clamé son attachement à ce festival, auquel elle participe depuis quatre ans.

"Ce que j’aime avec Arts en folie, c’est que chacun.e trouve sa place. Les enfants découvrent leur voix. Les artistes partagent leur passion et le public repart grandi."

L’ambiance a ensuite pris les tournures d’une grande fête, transformant la scène en un jeu de couleurs et de sons. Plusieurs moments forts ont captivé le public. D’abord, la performance solo de Makhena Rankin Guerin, qui a plongé tout le monde dans un silence admiratif avant d’exploser dans un bain d’applaudissement.

Makhena Rankin Guérin est une danseuse de cerceau deux-esprits anichinabée et franco-ontarienne, ainsi qu'étudiante en soins infirmiers.

Ensuite, il y a eu la prestation de JustJamal, un poète de renom, qui a présenté une vidéo émouvante qu’il a réalisée avec quelques élèves de l’école Viscount Alexander. Il en a profité pour annoncer la sortie de son prochain album « Nodemo », attendu pour janvier 2026. D’autres artistes se sont également fait remarquer, notamment Regis Moov, qui a électrisé la salle avec ses rythmes afrobeats, un mélange de danse et de conscientisation sociale. 

Le groupe Zomi a aussi fait danser les plus jeunes enfants grâce à des pas de la street dance, mêlant spontanéité et précision. La prestation remarquable de Luciano Lu a transformé la scène en véritable carnaval brésilien. Pour sa part, Junkyard Symphony a fait résonner son message dans un registre particulier et original : il a transformé des déchets en instruments de musique. Ce message écologique fut un moment à la fois drôle et inspirant.

La francophonie aussi a sa place

Fidèle à son engagement bilingue, MASC a offert près de la moitié des programmes en français.Soulignant  la mise en valeur de la diversité culturelle et de la parole communautaire qui incarnent l’esprit d’Awesome Arts en folie à chaque édition, Shoebridge a rappelé :« La francophonie a toujours occupé une place essentielle chez MASC. Arts en folie a toujours été bilingue, et c’est ce qui fait la richesse de l’événement.»

Julianne Lavertu a offert une performance en danse, mêlant à la fois tradition et modernité, et incarnant, selon elle, cette quête de liberté intérieure que seul l’art peut inspirer. Elle espère que l’art sera toujours perçu comme un miroir de l’âme et un outil d’affirmation de soi. 

Une performance collective a rassemblé les talents de Zomi, Regis et Terrance autour de chants, de danses et d’applaudissements. Sur chaque visage se lisait le même sentiment : celui d’un moment précieux où les différences se transforment en richesses et où l’art devient un pont entre les générations, les langues et les cultures.

La soirée s’est conclue par une danse traditionnelle, rappelant que les racines culturelles restent une expression vivante. Ému, le public a perçu dans chaque art une histoire à part entière.

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