Crédit visuel : Moctar Thera — Créateur de contenus
Article rédigé par Charlie Correia — Journaliste
Le 2 février dernier se tenait la 4e édition du Gala de l’Excellence Noire au Musée canadien de l’histoire, sous le thème « Racines et routes ». Lors de la soirée, des performances musicales, de la poésie, un court-métrage, de l’humour et d’autres représentations artistiques ont mis en vedette les cultures noires passées et présentes.
Pour une quatrième année consécutive, le gala a ouvert les festivités organisées pour souligner le Mois de l’histoire des Noir.e.s, et avait comme but de célébrer l’excellence noire et de souligner les réalisations des membres des communautés noires de l’Université d’Ottawa (U d’O). Le thème de la soirée, « Racines et routes », a mis de l’avant l’élégance, les cultures et les récits de cette communauté. La salle était décorée de toiles et de pièces historiques et de la nourriture, d’inspiration africaine, caribéenne et canadienne, était servie.
La soirée, animée par Richard Provencher, a débuté avec la lecture par Aisha Saleem d’un de ses poèmes. Dr Awad Ibrahim, professeur titulaire et vice-provost en équité, diversité et excellence en matière d’inclusion à l’U d’O, s’est ensuite adressé au public : il a affirmé que les cultures noires sont importantes et que « la présence africaine au Canada est plus vieille que le Canada en lui-même. » Il a également remercié Air Canada pour son soutien, qui a permis de financer la soirée, la nourriture, les consommations et les prix qui ont été offerts.
Lauréat.e.s pour l’excellence, le leadership et la créativité
Le prix de l’implication communautaire a été remis à Zorha Konaté, pour son implication dans la communauté et pour tous ses projets en faveur de la communauté francophone.
Le prix pour l’entrepreneuriat, quant à lui, a été décerné à Grace K. Busanga. Celle-ci a également été invitée, il y a un mois, par le président de la République française, Emmanuel Macron, à échanger sur le thème des « Francophonies canadiennes ».
Le prix reconnaissance des artistes a été remis à Allan André, qui a mentionné dans son discours qu’il évoquait, à travers ses œuvres, les différentes facettes des communautés noires.
Une célébration vibrante des cultures noires
Lors du gala, le réalisateur Fitch Jean a présenté son court-métrage « More Than Hair », qui raconte l’histoire un jeune garçon noir dont la mère adoptive blanche tente, sans succès, de coiffer ses cheveux. Il se rend chez le barbier et, tandis qu’il est assis, il découvre le pouvoir symbolique des cheveux noirs. Le réalisateur a expliqué dans son discours qu’il comparait les cheveux crépus à une couronne, exprimant que le poids de la couronne représente l’héritage de chaque personne noire à travers le temps.
Une performance de la troupe Routes Africa Dance, un groupe de danse africaine, a également eu lieu lors de la soirée. Le diplômé de l’Université d’Ottawa, youtubeur et humoriste Cashboy Reg est ensuite venu présenter un court numéro d’humour qui en a fait rire plusieurs. Il a parlé de son expérience à l’Université et a également fait des blagues en demandant à l’audience leur pays d’origine.
La soirée s’est conclue avec un numéro de danse de la troupe Buja Ensemble. À la musique de Shim In The Cut, la foule s’est levée et a dansé. Les membres du Conseil de défense des étudiants-athlètes noir.e.s, l’un des groupes organisateurs de l’événement, ont finalement souhaité une bonne soirée à tou.te.s les participant.e.s.
Britney Achu, étudiante en sciences biomédicales et ancienne présidente de la Black Student Leaders Association, a affirmé que le gala était « un moment de célébration ». Elle a poursuivi en expliquant qu’il est important pour elle, en tant qu’immigrante, « d’avoir une connexion avec [sa] culture ». Elle a jugé que ce type de connexion est important pour développer un sentiment de fierté au sein de la communauté.
Provencher a confirmé que le gala reviendrait en 2026 pour une cinquième année consécutive.