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Comité de travail sur la diversité et l’inclusion : L’Université d’Ottawa finira-t-elle par ressembler à sa population?

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30 janvier 2017

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COMITÉ DE TRAVAIL SUR LA DIVERSITÉ ET L’INCLUSION

Par Nicolas Hubert – Journaliste

Alors qu’elle avait précédemment présidé le Groupe de travail sur le respect et l’égalité ayant abouti au Rapport : mettre fin à la violence sexuelle à l’Université d’Ottawa, Caroline Andrew a récemment accepté de prendre la direction du Comité de travail sur la diversité et l’inclusion, annoncée en ce début de session d’hiver par le recteur de l’Université d’Ottawa (U d’O), Jacques Frémont.

Le Comité de travail sur la diversité et l’inclusion a été initié à la suite de la prise en fonction de Frémont, le nouveau recteur souhaitant un élargissement du Groupe de travail sur le respect et l’égalité afin d’y intégrer d’autres enjeux.

« C’est beaucoup plus que le genre, ou même la diversité », précise Caroline Andrew, directrice dudit Comité. En effet, celui-ci prendra également en considération les questions d’âge, d’identité sexuelle et de handicap.

Le travail du Comité s’effectuera principalement sur les bases d’un sondage qui sera réalisé auprès de l’ensemble de la communauté universitaire. L’objectif? Prendre connaissance des expériences et des ressentis des membres de la communauté universitaire et évaluer leur sentiment d’appartenance.

Des institutions plus inclusives et plus représentatives  

Pour Andrew, l’U d’O a « besoin de ressembler à la future population du Canada, d’ici les vingt prochaines années » afin de s’adapter à l’évolution démographique du pays.

« Cet automne, il était saisissant de voir à quel point l’assemblée réunie pour accueillir les nouveaux professeurs de l’Université était composée d’hommes blancs d’âge moyen », a-t-elle rappelé.

En parallèle, un second comité ad hoc a été confié au directeur de l’École de Développement international et de mondialisation, Sanni Yaya, dans l’objectif d’établir une politique à même de promouvoir l’internationalisation de l’U d’O. En effet, pour Yaya, la diversité « sous toutes ses formes » est nécessairement accompagnée de l’inclusion, de l’intégration et de l’équité.

L’U d’O toujours aux prises avec un procès pour discrimination

À l’heure où la haute administration fait de la diversité un de ses chevaux de bataille, il convient de rappeler qu’il y a quelques semaines, Amir Attaran, professeur de la Faculté de droit portait plainte contre son employeur pour discrimination.

Interrogée à ce sujet, Mme Andrew demeure confiante dans les changements positifs que peut apporter le Comité de travail sur l’inclusion et la diversité. « Je pense qu’on va être capable de voir qu’il y a des places comme ça où effectivement il y a des professeurs qui ont l’impression d’avoir été ignorés ou discriminés », a-t-elle admis.

Pour Andrew, il s’agirait non seulement de favoriser la présence des communautés sous-représentées sur le campus, mais également de renforcer leur sentiment d’appartenance à l’Université. Elle a également tenu à appeler la communauté universitaire à prendre part au travail du comité qu’elle dirige : « On veut que les individus qui ont des choses à dire viennent nous rencontrer. »

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