– Par Émilie Deschamps –
Plusieurs amis des disparus leur ont fait des hommages et ont partagé les souvenirs qu’ils en avaient. Couple uni, sérieux dans leurs études, impliqués dans leur milieu, amis disponibles et aidants, sont des qualificatifs qui sont revenus dans plusieurs témoignages.
Sébastien Grandmont, doyen de la Faculté de droit civil, a annoncé que l’Université d’Ottawa avait décidé de remettre une License en droit à titre posthume aux deux étudiants. La mère de Karina Joly a salué ce geste : « Je trouve particulièrement touchant de lui avoir octroyé son diplôme, je prends ça comme une reconnaissance du travail qu’elle a accompli. »
M. Grandmont a souligné que Ted Shen « avait travaillé d’arrache pied à l’organisation du concours de débat oratoire l’an dernier, un événement qui a connu un succès remarquable », alors que Karina « venait tout juste d’être élue au conseil de la faculté ».
La colocataire de Karina a partagé la manière dont elle a appris la nouvelle : « Vendredi passé, je me suis levée et j’ai voulu les chicaner d’être partis sans laver la montagne de vaisselle dans l’évier. C’est à ce moment que j’ai appris cette nouvelle tragique, je n’arrivai pas à y croire ». Elle a conclu par un message poignant de sincérité « Je vous aime et je en vous oublierai jamais car vous resterez à jamais gravés dans mon cœur ».
Benoît Pelletier a souligné, comme plusieurs autres, que la faculté de droit était comme une grande famille. Il s’est adressé à Mme Joly en ces termes : « Si nous sommes ici aujourd’hui, c’est parce que nous sommes de tout cœur avec vous et c’est parce que nous sommes résolus à ne jamais oublier le passage de votre fille et le passage de Ted. »
À la fin de la soirée, les personnes présentes étaient invitées à se regrouper à l’extérieur et à allumer « autant de bougies, qu’il y a d’étoiles dans le ciel et d’amour dans cette salle », selon les mots de Gabrielle St-Onge, présidente de l’Association des étudiants et des étudiantes en droit civil de l’Outaouais.
Une chorale et un quatuor de musiciens ont contribué à faire de la soirée un moment de recueillement. Les personnes présentes étaient également invitées à signer des albums souvenirs qui pourraient ensuite être remis aux familles des victimes. L’organisation de l’événement a été une collaboration du personnel de droit civil et d’étudiants.
Mme Joly a confirmé, durant son témoignage, que l’accident n’avait pas été causé par une négligence de l’un ou l’autre des étudiants.