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Comment vis-tu ta francophonie ?

Secrétaire de rédaction
19 mars 2023

Crédit visuel : Archives

Article rédigé par l’équipe de La Rotonde

Le mois de mars marque le Mois de la Francophonie au Canada. Il s’agit d’un mois qui met en avant l’expérience des francophones et célèbre la langue française. Joignez-vous aux membres de La Rotonde pour découvrir comment chacun.e vit sa francophonie.

Thelma Grundisch – Directrice Générale

La francophonie représente pour moi ma langue natale et une grande partie de ma vie, puisque j’ai grandi en France. Avant de vivre au Canada, je n’ai jamais eu à me battre pour ma langue ou pour les droits des francophones. C’est à La Rotonde que j’ai beaucoup appris sur l’histoire de la francophonie au Canada, notamment sur les enjeux qui existent encore aujourd’hui autour de cette langue et l’accès aux services en français, ici. C’est aussi surtout depuis que je vis au Canada que j’ai pu me rendre compte de la diversité culturelle qui existe au sein de la francophonie et de l’immensité de variations de cette langue. C’est une expérience vraiment enrichissante que d’apprendre à connaître les différents types de français, avec leurs particularités et leurs expressions.

Marie-Ève Duguay – Rédactrice en chef

La francophonie a toujours été une partie importante de mon identité et de celle de mes proches. Le fait de parler et de vivre en français se manifeste surtout chez moi dans mon domaine d’étude, dans les emplois que j’occupe et que j’ai occupés, dans mes passe-temps… Je suis Franco-Ontarienne, et je suis fière de l’être !

Camille Cottais – Secrétaire de rédaction

Étant originaire de France, le français que je parle et l’accent que j’ai n’ont pas été moqués comme peut l’être celui des Québécois.e.s, des Franco-Ontarien.ne.s, ou des autres francophones partout dans le monde, dont la France a colonisé le pays. Au contraire, le français que parlent les Français.e.s, particulièrement les Parisien.ne.s, est souvent considéré comme le « vrai » français, ce qui est à la fois injurieux pour tou.te.s les autres francophones, et historiquement faux. Ainsi, j’aimerais que les Français.e.s, au Canada comme ailleurs, se détachent de ce sentiment de supériorité linguistique, qui est à la fois colonial, classiste, et glottophobe !

Marina Touré – Cheffe du pupitre Actualités

Pour ma part, la francophonie a toujours fait partie de mon univers. J’ai toujours eu une relation assez conflictuelle avec celle-ci, car oui c’est l’une de mes langues natives, mais c’est aussi la langue des colonisateurs. Parler français, c’est toute une histoire, et ma vie au Canada a solidifié cet aspect-là de la francophonie pour moi. Dans ma vie de tous les jours, c’est choisir de parler français même quand je suis la seule à le faire, ainsi que de continuer à interagir culturellement avec l’univers francophone, que ce soit en écoutant des artistes, en lisant, ou en assistant à des événements en français.

Dawson Couture – Chef du pupitre Sport et bien-être

Le français était souvent méprisé, ayant grandi en situation minoritaire à Ottawa, et pour longtemps mon identité franco-ontarienne était dormante. Ce n’est qu’à l’âge adulte que j’ai commencé à réaliser l’importance de la langue française dans ma vie. J’étais motivé par un désir de me connecter davantage avec mon grand-père et d’en découvrir plus au sujet de mes ancêtres. Aujourd’hui, je me suis plongé à deux pieds joints dans la francophonie. Que ce soit dans mes études, mes amitiés ou mon emploi, mon objectif est toujours de m’améliorer et de m’exprimer dans ma langue maternelle.

Gnaviksha Devi Bhujun – Cheffe Web

La francophonie est plus qu’une langue pour moi, c’est tout mon univers. Le français m’accompagne depuis très jeune, à travers mes études, mon travail, et ma vie quotidienne en général. Pour moi, la francophonie est une manière de vivre, et une identité. C’est également un patrimoine qui doit être préservé, notamment au Canada, car je me retrouve souvent à être seule à parler français dans des environnements qui se disent bilingues. C’est également pour cela que je continuerai fièrement à le faire !

Maxence Bahaban – Journaliste

La francophonie est importante pour moi, dans mon quotidien. En tant que Français, c’est ma langue maternelle et cela représente une source de fierté d’entendre des francophones en dehors de mon pays natal. Je sais parler anglais, mais certainement pas avec la même aisance que le français, donc entendre des francophones et discuter avec elles et eux me rassure et me fait du bien. De plus, les éléments de langage différents entre la France et le Canada montrent une diversité culturelle intéressante.

Eya Ben Nejm – Journaliste 

Pour ma part, je ne peux pas dissocier la langue d’une personne de son identité. Mon chemin avec le français a débuté dès mon plus jeune âge. En tant que Maghrébine, j’ai ouvert les yeux en parlant cette langue. Au fur et à mesure du temps, je me suis découvert un amour pour la littérature française. Dans la vie quotidienne, mes ami.e.s et moi avons les mêmes références. Être dans une université bilingue est fantastique, car cela permet à chacun.e de parler aisément sa langue tout en pratiquant la deuxième. Pourtant, la réalité n’est pas si facile que ça. La majorité du temps, ce sont les francophones qui doivent s’adapter aux anglophones. Je souhaite marcher à l’Université sans devoir m’y acclimater à chaque fois. Je souhaite que les francophones arrêtent de mettre de la pression ou de se moquer des personnes qui tentent d’apprendre le français, car cela nuit à tou.te.s. Selon moi, il est indispensable d’aider les personnes en immersion française pour qu’elles puissent pratiquer, sans risque d’être jugées.

Mabinty Touré – Journaliste

La francophonie est un mot qui a une sémantique très grande pour moi. Elle se manifeste à travers toutes les variétés de français que j’ai rencontré dans mon parcours de vie dans différents pays africains, comme la République centrafricaine, le Mali, le Bénin, le Niger et le Burkina Faso. Elle englobe aussi mon quotidien ici, au Canada, où je rencontre également une variété de français au quotidien. Elle me permet de découvrir de nouveaux mondes à travers la langue. Bien que le partage de la francophonie m’ouvre plusieurs portes, il me rappelle aussi l’aspect de la colonisation et le fait que c’est une langue qui m’a été imposée, pas choisie. Aujourd’hui, je me réapproprie cette notion de francophonie afin qu’elle représente la diversité culturelle et l’inclusion.

Jacob Hotte – Journaliste

Personnellement, je vis ma francophonie par le fait de parler, d’étudier, de travailler, soit simplement de vivre ma vie en français. Venant d’un environnement où je faisais partie d’une minorité linguistique, ma langue natale a toujours été une manière pour moi de me démarquer et donc a toujours fait partie de mon identité. J’espère voir une hausse d’opportunités pour les langues autochtones du Canada, afin qu’elles puissent obtenir les mêmes chances que celles de ma langue maternelle.

Cassie Andrianaharison – Créatrice de contenu

Pour ma part, j’ai toujours grandi avec la langue française. C’est pour moi une identité, mais elle est aussi ancrée dans mes origines et mon parcours personnel et professionnel. Que ce soit avec ma famille, avec mes ami.e.s ou mes collègues, la francophonie s’est toujours démarquée. En m’installant au Canada, je me suis rendu compte de la diversité culturelle qui entoure la francophonie, et c’est l’un de ses atouts selon moi.

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