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Arts et culture

Concerts du Café Alt : Roberta Bondar présente son album pour la clôture

– Par Ghassen Athmni-

Pour le dernier des concerts du vendredi soir au Café Alt, les organisateurs ont choisi de donner  au groupe ottavien, Roberta Bondar, l’opportunité de présenter son deuxième album. La première partie a été assurée par les Montréalais de Couples, suivi des Hamiltoniens de Wtchs. Les trois formations n’ont pas fait dans la dentelle; dans des styles difficilement définissables, ils ont submergé le sous-sol du Pavillon Simard de fréquences basses et de guitares très denses.

Couples et Wtchs annoncent la couleur

Le quatuor montréalais a ouvert le bal avec des morceaux oscillant entre rock alternatif et shoegaze. Accompagné d’une basse particulièrement criarde et de guitares surchargées d’effets, le chant rappelle celui de Julian Casablancas des Strokes. Si les compositions du groupe ne s’éloignent pas vraiment des standards indie, le son lui donne une toute autre dimension.

Wtchs, dont le nom suggère une affiliation au stoner, est plutôt à rapprocher de la scène noise rock. Le groove de la basse, la surutilisation du fuzz ainsi que l’omniprésence de la ride et des toms démontrent tout de même une influence stoner. Les voix sont en retrait, caractéristique commune du noise et du stoner doom. Ceci dit, la musique n’est pas aussi lourde que dans le stoner et les phrases chromatiques dispersées un peu partout entre les chansons font pencher la balance du côté punk/noise.

 Roberta Bondar: « Du metal expérimental»

En empruntant le nom de la première astronaute canadienne, les quatre étudiants de l’U d’O sèment d’emblée le trouble. « Nous avons eu besoin d’un nom pour avoir la possibilité de monter sur scène. Il est probable que nous le changions, car je ne pense pas que Roberta va être contente quand elle va savoir que nous l’utilisons », a commenté la chanteuse et guitariste Lidija Rozitis.

Le set se compose d’extraits des deux albums du groupe, amalgamant l’énergie noise et l’atmosphère pesante du drone métal. « Aucun des groupes de métal locaux ne sera d’accord pour dire que nous faisons partie de cette scène, mais je préfère nous associer à ce style », explique le batteur Tyler Ivan Goodman. Rozitis essaie elle aussi de définir le style de son groupe: « Je dirais post-metal, ou art rock, du metal expérimental. » Les lumières sont éteintes et les gros amplificateurs Sunn sont de sortie, confirmant l’influence de Sunn o))), groupe majeur de la scène drone doom.

Là encore, les voix sont très, voire trop, en retrait. « Nous avons tendance à ne pas donner plus de volume à la voix, du coup, distinguer les mots est difficile mais, cette fois, quelques soucis de son ont fait que c’était presque impossible » précise la vocaliste  dont le jeu de guitare de double souvent la basse de Gary Franks alors qu armé d’une Jazzmaster, Alex Maltby meuble les titres à l’aide de plusieurs pédales d’effets. Le résultat est une musique très sombre qui a possédé le café Alt durant une petite heure et a visiblement ravi l’assistance.

Rendez-vous en septembre

Julien Dussault, l’un des organisateurs de cette série de concerts, s’est dit satisfait de la participation des étudiants: « Nous avons dû refuser du monde à plusieurs reprises, les prestations se sont bien passées et la demande est là », a-t-il expliqué. L’équipe de Pop Drone lorgne aussi du côté du Café Nostalgica, qui rouvre bientôt ses portes. « Nous pensons alterner entre les deux endroits, dépendamment du style de musique », affirme Dussault.

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