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Par Mathieu Tovar-Poitras
Conférence sur le terrorisme
Le 21 novembre dernier, le Centre d’études en politiques internationales (CÉPI) a accueilli Ward Elcock, un des experts canadiens les plus influents en matière de sécurité publique, dans le cadre d’une conférence. La Rotonde revient sur un évènement portant sur le terrorisme et les défis canadiens en termes de contreterrorisme.
Des propos riches en expérience
C’est une soixantaine d’individus qui se sont présentés afin d’écouter les propos de Ward Elcock, l’ancien directeur du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS). Pour Thomas Juneau, coordinateur du réseau sur la politique de sécurité nationale du CÉPI et professeur à l’Université d’Ottawa, cette conférence a entre autres permis « d’engager les étudiants dans des discussions portant sur un thème chaud ».
Elcock a entamé la conférence en partageant sa définition du terrorisme, qui selon lui dépend de plusieurs facteurs contextuels. Il a également abordé l’enjeu de l’utilisation du risque terroriste comme argument contre l’immigration, voire xénophobe. « Le risque existe, c’est une réalité inévitable », a-t-il déclaré à ce sujet, en précisant ensuite que ce risque restait minime.
« [Le terrorisme] n’est pas un conflit entre religions, mais c’est l’image que les extrémistes tentent d’instaurer », a souligné Elcock. Il a ensuite ajouté qu’il s’agissait d’un enjeu que la société ne pouvait guère se permettre d’ignorer en raison du fait que tous les acteurs sont de plus en plus interconnectés.
Pour ce qui est de l’approche adoptée par le Canada pour lutter contre le terrorisme, le conférencier a commencé par expliquer que le pays avait un avantage par rapport à certains de ses alliés. « Le Canada est une cible moins attrayante, en partie dû à l’attention médiatique qui est moindre que dans d’autres pays », a-t-il déclaré.
Selon lui, cela ne veut toutefois pas dire qu’il faut se reposer sur ce sentiment de sécurité. « Avoir raison aujourd’hui est inutile si demain un évènement me prouve le contraire », a-t-il rappelé.
Un sujet qui suscite bien des interrogations
Après qu’Elcock ait terminé son allocution, une longue période de questions du public était prévue. De nombreux participants ont interrogé le conférencier, soulevant notamment des questions telles que les relations entre les différents services de sécurité, les élections américaines, ou l’affaire Patrick Lagacé.
Catherine Morasse et Rachelle Tardiff, deux étudiantes dans le programme de conflits et droits humains, ont dit avoir trouvé la conférence très enrichissante. « J’ai été mise au courant de l’évènement dans le cadre d’un cours », explique Morasse. Tardiff s’est, pour sa part, réjouie de constater que les questions abordées « couvraient plusieurs sujets d’actualités ».
Déçu.e d’avoir raté cette conférence? Réjouissez-vous, ce n’est pas la dernière qu’organise le CÉPI, bien au contraire. Pour un aperçu des évènements à venir, consultez leur site web ou leur page Facebook.