Crédit visuel : Valérie Soares – Photographe
Par Gaëlle Kanyeba – Journaliste
La rentrée est arrivée, et avec elle l’occasion rêvée de rester en forme et de veiller sur sa santé mentale. Afin de vous éviter une déchirure, le surentraînement ou tout simplement l’épuisement, La Rotonde a rencontré des expert.e.s, prêt.e.s à vous partager leurs consignes pour mener à bien vos entraînements.
D’après le rapport de l’Institut National d’Excellence en Santé et Services Sociaux du Québec (INESSS), publié le 16 juillet dernier, la pandémie du coronavirus cause des effets néfastes sur le bien-être et la santé mentale de la population.
« Il est évident que les taux de dépression et d’anxiété ont quasiment doublé », affirme Michelle Fortier, professeure titulaire de la Faculté des sciences de la santé à l’Université d’Ottawa. « Bouger devient donc important pour la santé mentale, et il ne faut pas nécessairement s’entraîner super fort pour avoir les bienfaits de l’activité physique », complète-t-elle.
Pourquoi bouger intelligemment
Faire du sport comporte de nombreux bienfaits, qu’ils soient mentaux ou physiques. En effet, la pratique régulière d’une activité physique augmente la sécrétion naturelle de sérotonine, aussi appelée hormone du bien-être et diminue la sécrétion du cortisol, l’hormone du stress.
Comme l’explique Nicholas Patrick-Rivest, athlète international et kinésiologue accrédité, bouger peut aussi affecter notre humeur. « Dans ces temps sombre […] l’activité physique va avoir des effets antidépresseurs, qui vont nous amener un soulagement psychologique et améliorer notre humeur ainsi que notre bien-être au niveau physique et mental », confie-t-il.
Néanmoins, un effort trop important aurait l’effet inverse. Il peut provoquer des déchirures ou une surcharge mentale, particulièrement lorsque le résultat ne répond pas aux attentes. « Quand on en fait trop, ça nous fatigue, beaucoup des gens font des épuisements à cause d’un excès de l’activité physique », insiste la professeure des sciences de la santé.
Pour Rivest, il est important de reprendre le sport de façon progressive en se fixant des objectifs atteignables. « Tout dépend du niveau de chacun.e. Dans le cas d’une personne qui a un niveau régulier, vaut mieux qu’elle s’entraîne progressivement pendant 150 minutes par semaine. L’important, c’est d’éviter le surentraînement », décrit-il.
S’entraîner dehors
L’entraînement à l’extérieur est un excellent anti-stress. « Pourquoi ne pas aller faire du vélo ou une randonnée au parc de la Gatineau ? Quand on bouge dans la nature, on ressent les bienfaits de l’activité physique, ainsi que [ceux] de la nature elle-même », concède Fortier.
Un avis que partage aussi Rivest, qui juge qu’« il ne faut pas hésiter d’aller courir dehors entre deux cours, cela améliore le moral. L’idéal c’est de le faire à deux, en respectant les gestes barrières ».
Les recommandations
« Je suis pour une activité où on a du plaisir, pourquoi pas faire du yoga. C’est bon pour le corps et l’esprit », recommande Fortier.
« Il ne faut pas avoir peur de s’entraîner, il faut aller à son rythme et se faire confiance. De plus, les professionnels peuvent nous aider autant dans les salles de gym ou en ligne », conclut Rivest.
Si bouger semble être bénéfique, il est nécessaire de toujours écouter son corps, et y aller à son propre rythme afin d’obtenir les meilleurs résultats possibles.