Arts et culture
Par Emy Lafortune
Préparatifs hivernaux
Mercredi dernier, employé.e.s et bénévoles de la Coopérative de vélo de l’Université d’Ottawa ont présenté l’évènement Winter-ize Your Ride dans leur atelier du A105, bâtiment Lees, afin de montrer à la communauté d’Ottawa que l’hiver canadien ne peut se mettre en travers du chemin des cyclistes.
Halte à la rouille
La mention « Si tu as un vélo, tu peux faire du vélo d’hiver! », traduction du slogan écrit en première page du dépliant remis à la vingtaine de personnes présentes mercredi résume bien le message transmis par la coordinatrice de la Coopérative de vélo Laura Miller et ses collègues. Ces derniers ont cependant démontré qu’avant de prendre la route, de nombreux préparatifs sont nécessaires.
Au début de la saison, après avoir nettoyé son vélo, il est important d’huiler sa chaine, ses vis et ses boulons, de lubrifier ses pièces mobiles et de recouvrir de cire tous les accrocs dans sa peinture afin de tout protéger du sel et de la glace, qui entraineraient la formation de rouille. Ces étapes doivent être répétées plusieurs fois par mois; tous les produits nécessaires sont offerts gratuitement à la Coopérative de vélos et ont pu être utilisés par les participants à la fin de l’atelier. Des chiffons ont aussi été donnés aux gens présents, puisque d’essuyer sa monture après chaque trajet est une autre bonne façon de protéger son vélo des ravages causés par le sel.
D’autres conseils pour mieux rouler
Le choix d’un vélo à une seule vitesse peut s’avérer judicieux quand on souhaite pratiquer le cyclisme hivernal, puisque les dérailleurs se dégradent vite quand ils sont exposés au sel. Le changement des pneus est aussi crucial et de nombreux pneus d’hiver, cloutés ou non, sont offerts sur le marché, mais les crampons ne sont pas recommandés lorsque le vélo est surtout utilisé sur de l’asphalte.
S’habiller pour rouler
Une partie de la présentation a été consacrée à la façon de s’habiller pour pratiquer le vélo d’hiver. Le coton est à proscrire, puisqu’il ne garde pas la chaleur une fois mouillé. Selon les organisateurs, il est préférable de s’habiller en « couches » choisies selon la température, avec un manteau coupe-vent et imperméable comme couche extérieure. Les pantalons de pluie, les mitaines et les masques de ski peuvent aussi s’avérer utiles dans les cas de froid intense.
Et la sécurité?
Selon les employés de la coopérative de vélo, le cyclisme hivernal n’est pas aussi dangereux qu’on pourrait le croire, puisque « tout va plus lentement en hiver ». Éviter les virages agressifs ainsi qu’utiliser ses freins à l’avance sont des trucs pour ne pas provoquer de dérapage. Un autre conseil prodigué pendant la soirée est de ne pas avoir peur de prendre sa place sur la route, à condition d’avoir préalablement ajouté des lumières d’au moins 150 lumens à son vélo, puisque les conditions météorologiques hivernales nuisent à la visibilité des automobilistes.
Le français perdu en chemin
Seul bémol de la soirée : bien que le site internet de la coopérative soit bilingue et que la description de l’évènement ait été écrite en français et en anglais, le français était absent de la présentation et des dépliants distribués aux participants. La coopérative de vélo étant fermée au moment d’écrire ces lignes, les organisateurs n’ont pas pu être rejoints pour émettre leurs commentaires à ce sujet. La Coopérative vélo est un service de la FÉUO, qui, selon sa constitution, encourage « […] l’utilisation des deux langues officielles à tous les niveaux où [elle] est active ».