– Par Katherine Sullivan –
Le Festival de l’Outaouais émergent (FOÉ) prendra Gatineau d’assaut du 5 au 9 septembre avec des artistes de tous les styles. Charabia, un groupe de « swing macadam » montera sur la scène de la Caisse Desjardins afin de partager leurs chansons ryhtmées et leur synergie. La Rotonde a interrogé Roland Locqueville, l’auteur-compositeur du groupe, afin d’en savoir plus.
La Rotonde : Vous avez récemment changé de nom de groupe, ayant été les Fous du roy jusqu’en 2011. Vos chansons ont-elles suivi la même métamorphose que le groupe?
Roland Locqueville : Tous les musiciens ont apporté leur touche aux chansons et les chansons ont évolué avec les musiciens. De mon côté, j’écris les chansons et c’est une sorte de rébellion et même un égo-trip. Quoique la chanson change avec les musiciens, l’ambiance générale de la chanson reste la même. Je garde ça acoustique, chansonnier, avec du jazz manouche. Dans le fond, je m’occupe du squelette.
LR : Qu’est-ce que le swing macadam ? Un pas de danse inconnu ?
RL : (Rires) C’est un style qu’on s’est donné. Au début, je voulais faire du jazz manouche, mais les musiciens n’avaient pas vraiment evolué là-dedans. On cherchait une étiquette. Dans le fond, c’est une référence à la rue: le goudron, le premier pavé. Les premiers trottoirs étaient faits en macadam. La plume est macadam et la musique est swing, d’où le swing macadam.
LR : Avez-vous des thèmes ou un message que vous essayez de partager lors de vos concerts ?
RL : Je ne veux pas avoir le prétexte de donner de message, car mes paroles sont très personnelles. Mes problèmes sont générationnels. Par exemple, le problème de s’intégrer dans la vie de tous les jours. Maintenant, je suis un artiste enragé plus qu’engagé. Je vais être très cynique dans mes paroles, je vais faire des chansons à la limite de l’absurde, mais je suis quand même optimiste.
LR : Que représente pour vous le fait de jouer sur la scène de la Caisse Desjardins au FOÉ ?
RL : On est super heureux de la confiance que nous accorde les organisateurs. L’année dernière, on a eu notre première expérience sur une grosse scène au festival. Mais on est plus preparés et plus equipés cette année. Bon, on est encore stressés, mais moins qu’avant. Ils auraient pu nous mettre sur une petite scène et on aurait été contents. On joue au FOÉ grâce à deux enregistrements pas super bons, mais on espère enregistrer un album cet hiver.