Inscrire un terme

Retour
Arts et culture

Entrevue: Hevve

27 février 2017

Arts et culture

Par Myriam Bourdeau-Potvin – Cheffe Arts et culture

Hevve, c’est le travail complice du duo composé de Neil Lee à l’écriture et David Leclerc au mixage. Rencontre avec deux passionnés de beat.

La Rotonde : Le lancement de votre premier album est prévu pour le vendredi 24 février, c’est bien ça?

Neil Lee : C’est pas le premier projet, mais c’est le premier album officiel. J’en ai un premier, Transition, puis voici Transition Two sur lequel j’ai travaillé au complet avec [David Leclerc]. Le premier, je l’avais travaillé avec Snooz, de Godlalune. Le troisième, Late nights cold drinks, est sorti en septembre.

David Leclerc : C’étaient des projets qu’on appelle des mixtapes, et c’était fait dans le but de préparer l’album.

NL : Il y a beaucoup de chansons qu’on fait maintenant que si ce n’était pas de ces mixtapes-là, toutes les choses qu’on a essayées, on ne les ferait pas de la même manière. […] Ce sur quoi on travaille cette année, c’est quatre EP en ligne qui vont faire ensemble un gros CD.

DL : Ça fait depuis 2003 que je fais de la musique et j’ai remarqué maintenant que le monde veut juste des petits projets. C’est fini les albums avec 18 chansons, c’est des petits EP [qui gardent] l’attention du monde.

LR : Donc ces quatre EP vont éventuellement devenir un seul album?

NL : Ça va s’appeler « Year of the Bangers » et la première partie s’appelle 20-20.

DL : Le but des quatre EP est de représenter les quatre saisons.

NL : Le deuxième CD est complètement différent du premier.

DL : Il a plus une vibe d’été, après automne et hiver. Donc oui, quatre projets étalés sur un an, « Year of the Bangers ». Bangers, dans le terme hip-hop, ça veut dire des chansons qui font bouger. Il n’y a pas de lancement prévu, parce qu’on pensait plutôt faire un lancement global après la sortie du dernier projet.

LR : Qui est Hevve, votre alter ego?

NL : C’est le boss. Je ne suis pas gangster, même si je fais du rap, mais Hevve a un petit cockiness qui le démarque et fait ressortir son sérieux […]. J’adore le crooner music, les Frank Sinatra et compagnie. Le boss look, bien habillé… je suis mobster, pas gangster!

DL : Le rapgame, c’est une illusion; c’est un personnage que t’essaies de projeter. Créer l’illusion de la belle vie, du richness.

LR : Comment se déroule le processus d’écriture pour vous?

DL : On écrit tout ensemble. On s’assit ici et je commence à taper les notes, surtout avec le drum, pendant que lui écrit à côté. On s’auto-inspire, puis au bout de 3 heures on a une chanson finie. J’adore ce processus parce que, si chacun travaille de son côté, on n’essaie pas de faire des choses qu’on ne ferait pas habituellement. [Ça nous permet de] sortir de la zone de confort.

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire