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Explorons le rôle de Vice-Président.e francophone des associations étudiantes !

Jacob Hotte
30 mars 2023

Crédit visuel : Marie-Ève Duguay – Rédactrice en chef 

Article rédigé par Jacob Hotte – Journaliste

L’Université d’Ottawa (U d’O) est reconnue comme étant la plus grande université bilingue francophone et anglophone à l’international. Les associations étudiantes des facultés qui y sont présentes offrent une variété de services d’appui aux étudiant.e.s francophones afin d’assurer la prospérité de la langue sur le campus. Toutefois, en quoi consistent ces services ? Quel impact peuvent-ils.elles avoir en ce qui concerne la francophonie sur le campus ? 

Yassine Marhoum, Vice-Président du bilinguisme de l’Association des étudiant.e.s en science de l’U d’O (AÉS), Sarah Lapolice, Vice-Présidente du bilinguisme de l’Association des étudiant.e.s en médecine translationnelle et moléculaire (AÉMMT) et Nicolas Michaud, Vice-Président des affaires francophones de l’Association des étudiant.e.s en histoire de l’U d’O (AÉHSA), se sont entretenu.e.s avec La Rotonde afin de discuter de ce qu’ils.elles tentent d’accomplir par leur travail dans ces associations.

Un rôle indispensable…

Marhoum énonce que le ou la Vice-Président.e du bilinguisme ou de la francophonie est généralement responsable de la représentation des intérêts des étudiant.e.s francophones ou francophiles. Son deuxième objectif est de soutenir l’utilisation de la langue et de la culture qui s’y attache au sein des organisations universitaires. Marhoum mentionne également l’offre de services, comme l’organisation d’événements et d’activités culturelles, ou la collaboration entre les différentes organisations francophones du campus. Finalement, Lapolice énonce que le ou la Vice-Président.e tente aussi d’assurer une constante communication avec les étudiant.e.s afin de remplir les devoirs de sa position.

Lapolice ajoute que son travail consiste à s’assurer de la représentation bilingue dans les services et les publications provenant de l’AÉMMT. Michaud fait également allusion au fait que le travail de Vice-Président.e francophone se concentre, selon l’association, soit sur l’aspect social, soit sur l’aspect académique, ou les deux à la fois. 

En ce qui concerne plus spécifiquement le travail de la Vice-Présidente du bilinguisme de l’AÉMMT, Lapolice explique qu’elle a pu observer un manque de cours en français dans son programme, particulièrement ceux de 4e année. Elle a alors décidé de mettre en place un service de soutien linguistique offert en français, mais aussi en anglais, afin d’essayer de démanteler les barrières langagières qui peuvent exister pour les étudiant.e.s du programme. Lapolice dévoile avoir mis beaucoup d’emphase sur l’inclusion linguistique lors de son mandat, afin de venir en aide à ses pairs.

Puisque l’Université est dominée par l’anglais à tous les niveaux, souligne Michaud, il est important d’assurer la présence de ces rôles au sein des organisations universitaires et étudiantes. Le Vice-Président des affaires francophones de l’AÉHSA ajoute que l’U d’O est la seule grande université à offrir des programmes francophones en Ontario, dans un contexte où les francophones de la province perdent progressivement le support qu’ils.elles avaient acquis au cours des années précédentes.

Il soutient alors que même si ces postes peuvent parfois sembler mal définis, ils peuvent permettre la reconnaissance des besoins et des intérêts de la population franco-ontarienne, et donc aider à la représentation du français dans une telle institution, ce que Marhoum confirme.

…mais toutefois limité

Michaud signale néanmoins qu’il existe plusieurs limitations qui pourraient venir obstruer le travail des Vice-Président.e.s aux affaires francophones. Il mentionne par exemple qu’il peut être difficile de recueillir les opinions de la population étudiante francophone, en raison d’un manque d’engagement de la part de celle-ci.

Le Vice-Président des affaires francophones de l’AÉHSA ajoute que dans certaines associations, le poste de Vice-Président.e peut se limiter à de la traduction et donc ne pas inclure de réel militantisme au sein de l’organisation. Marhoum, quant à lui, dévoile que le manque de ressources et de soutien sont des éléments qui peuvent également venir restreindre les possibilités d’action des étudiant.e.s remplissant ce rôle. Ce dernier explique aussi qu’il peut être difficile d’équilibrer les besoins et les intérêts de la population étudiante francophone avec ceux de l’association, et qu’un besoin de collaboration est nécessaire au sein d’une association étudiante afin de résoudre ce problème.

C’est un aspect que Lapolice semble trouver difficile en tant que seule francophone à l’intérieur de son organisation. Elle encourage alors les étudiant.e.s francophones ou francophiles à se joindre à leur association étudiante, afin d’aider à augmenter la représentation francophone au sein de celle-ci.

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