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Arts et culture

Folkfest 2012 : La saison des festivals s’achève sur une bonne dose de guitare, de banjo et d’harmonica

Actualités
9 septembre 2012

– Par Ducakis Désinat –

Quand simplicité rime avec complicité

 

C’est l’auteur-compositeur-interprète canadien Danny Michel qui a ouvert le bal, seul avec sa guitare sur l’une des deux scènes intermédiaires aménagées pour le festival. Le natif de Kitchener-Waterloo a livré une performance en toute intimité qui allait donner le ton au reste de la soirée. Par la suite, les festivaliers se sont peu à peu agglutinés autour des trois scènes pour savourer les performances de Matt Mays qui fut le premier à soulever les milliers spectateurs avec un son rock assez lourd et ses riffs de guitare tranchants, tout en contraste avec Danny Michel. Au même moment, sur la scène adjacente, on pouvait observer la prestation de la mystérieuse Missy Burgess qui livrait une courte performance pleine d’assurance.

Le bon vieux Matthew

 

Sur les coups de 20h, Matthew Good est monté sur les planches du Ravenlaw stage. Fidèle à ce qui semblait être le mot d’ordre de la soirée, le Canadien s’est lancé dans une performance intimiste avec plusieurs moments d’interaction avec la foule. Accompagné d’une simple guitare acoustique durant l’heure et demie qu’à durer son concert, Matthew Good s’est montré plus en forme que jamais et sa voix, malgré les années, n’a rien perdu de sa puissance. Mais une prestation de Matthew Good ne serait pas concluante sans un discours politique engagé : il a ainsi entre autres critiqué la présence militaire canadienne en Afghanistan et l’élite politique qu’il accuse d’être responsable de cette guerre.

Ben Harper

 

Il faut croire que c’était la volonté des organisateurs du Folkfest d’offrir une première soirée aussi profonde car, pour la dernière performance de la soirée, c’est un Ben Harper esseulé (sans les Renleteless 7) qu’on a pu voir au lever du rideau sur la grande scène du festival. Il a ouvert sa prestation avec un long solo de pedal steel guitar qui allait captiver les milliers de spectateurs présents. Ensuite, il a pioché dans son immense répertoire pour enchainer ses meilleurs succès. Notons que le lien avec la foule s’est tissé dès les premières notes et les spectateurs ne se sont pas faits prier pour accompagner le Californien dans chacune de ses interprétations. Il les avait conquis instantanément.

Dans une classe à part

 

La deuxième soirée du festival peut se résumer en deux mots : Taylor Kirk. Même sans ses deux comparses sur scène, le guitariste-chanteur-batteur de la formation canadienne a livré une performance en solitaire magistrale. Avec énormément de classe et de sobriété, l’Ontarien a concocté une représentation sans artifices qui reposait principalement sur sa voix grave. On pouvait facilement détecter les influences du vieux Leonard Cohen dans la qualité vocale et la structure rythmique de quelques compositions. On peut dire qu’il régnait une ambiance de cabaret, à la belle étoile.

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