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Groupes étudiants menacés par coupures fordiennes

Rédaction
10 septembre 2019

Crédit visuel; Andrey Carmo

Par Pascal Vachon – Journaliste

Depuis la rentrée, l’effet Doug Ford se fait sentir sur le campus. Les étudiant.e.s à temps plein de l’Université d’Ottawa (Ud’O) peuvent désormais renoncer jusqu’à 49,70$ en services étudiants auparavant obligatoires.

En février 2019, le gouvernement ontarien a annoncé l’initiative donnant le choix aux étudiant.e.s de payer certains frais jugés non-essentiels par le nouveau gouvernement provincial. Par le passé, ces paiements étaient inclus automatiquement dans les frais de cotisation de tous les étudiant.e.s. N’étant plus obligatoires, le manque de fonds pourrait empêcher des organisations de recevoir un financement adéquat.

Il est présentement possible pour les étudiant.e.s de payer ou de renoncer aux frais optionnels dans la section « finances » de leur compte uOzone. 

Un avenir incertain

Le gouvernement estime que l’initiative aura comme effet d’alléger le fardeau financier des étudiant.e.s.  Selon Louise Toone, directrice générale de la Clinique d’aide juridique à l’Ud’O, l’impact de ces coupures risque de se retourner contre les étudiant.e.s. 

Les organisations étudiantes se trouvent présentement dans une position précaire, puisqu’elles ne savent pas combien d’argent leur seront remis après la collecte de la cotisation étudiante.

Déjà des impacts 

La Clinique d’aide juridique s’est donc assurée de se préparer d’avance. Toone et son équipe ont prévu un financement externe au cas où le montant d’argent provenant des cotisations n’est pas suffisant. Toone avoue que, pour la Clinique, « l’impact va se faire sentir lors du prochain budget ». Elle s’attend à recevoir des nouvelles vis à vis le montant de son financement d’ici la fin septembre 2019.

Le journal The Fulcrum a préféré se préparer au pire tout de suite. Le rédacteur en chef du journal anglophone, Matt Gergyek, n’a pas caché que l’initiative a forcé le journal à « réduire [son] personnel en raison de la politique des services optionnels, mais si [ils obtiennent] un bon montant, c’est sûr qu’[ils] pourrai[ent] penser à engager plus de personnes » affirme Gergyek. Celui-ci espère qu’au moins 75 % des étudiants choisiront de contribuer au Fulcrum.

Si le pire se produit, le rédacteur en chef pourrait faire appel à la communauté dans le but d’amasser de l’argent. Pour l’instant, Gergyek soutient que rien ne laisse présager un tel scénario.

Rien ne garantit que les autres organisations étudiantes auront autant de chance.

Le prix d’un campus animé

De tous les frais optionnels, le service « vie étudiante », du coût de 23$ par étudiant.e à temps plein, s’agit du service le plus dispendieux. Pour les étudiant.e.s à temps partiel, ce frais s’élève à 11,50$. Ne pas débourser ce 23$ ou 11,50$ fera particulièrement mal aux clubs étudiant.e.s associés au Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO) car cet argent leur est en majorité destiné.

Le deuxième service le plus coûteux, soit le support financier aux réfugiés, se chiffre à 6,49$ pour les étudiant.e.s à temps plein et à temps partiel. 

La Rotonde, The Fulcrum, CHUO FM, le Groupe de recherche d’intérêt public de l’Ontario (GRIPO) et la Clinique d’aide juridique coûtent tous entre 1,75$ et 5$ pour les étudiant.e.s à temps plein comme à temps partiel.

Les étudiant.e.s ont jusqu’au 27 septembre pour renoncer aux frais des services optionnels.

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