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Arts et culture

Hey, toi, observateur de l’art ! 

Culture
27 novembre 2019

Crédit visuel; Loïc Gauthier Le Coz 

Par Noémie Calderon Tremblay – journaliste 

Face à une œuvre d’art; que devient le spectateur.ice? Un voyeur, un témoin, un acteur.ice ou un être passif? Quel est son rôle? Telles sont les questions posées par l’exposition « À proximité » présentée jusqu’au 29 novembre à la galerie 115 de l’Université d’Ottawa. Créé par les commissaires Lauren Wang et Caroline Stewart, elle expose les œuvres des artistes Brianna Fitzgerald, Kelsey McGruer, Ryan Stec, Mercedes Ventura et Justin Wonnacott. 

Dans le cadre de leur cours Curating for Contemporary ArtCaroline Stewart, étudiante en histoire de l’art, et Laura-Anne Zaporzan, étudiante en art visuel, avaient avec leur équipe pour mandat de regrouper une série d’œuvres. Elles ont choisi d’organiser les créations autour de la notion que « l’œil du spectateur n’est jamais neutre » énonce Stewart.

Madame Stewart spécifie que celui qui observe n’est jamais détaché de ce qu’il regarde.

Grâce à ce mode d’organisation, elles proposent donc aux spectateurs.ices de « se questionner sur la portée éthique de leur regard ». 

L’angle des artistes 

« Les œuvres présentées touchent à toutes sortes de commentaires par rapport au voyeurisme », informe Lauren Wang. Par exemple, l’œuvre de Justin Wonnacott, une reproduction numérique, dépicte un homme qui se fait battre. Témoin d’un acte de violence par le passé, l’artiste s’est tourné vers l’art pour répondre à cet événement, explique Wang. 

L’artiste Brianna Fitzgerald s’est quant à elle penchée sur la question de l’attention du spectateur. Elle s’est demandé combien de temps les gens resteraient devant son œuvre. Elle a donc ajouté un compteur, enchaîne Wang. Cet ajout permet donc une prise de conscience chez le spectateur. 

Un sujet actuel? 

« On nous a demandé de créer une exposition autour d’un discours, ce qui est un sujet très vaste », explique Stewart. Les commissaires pensaient originalement faire simplement leur projet autour d’une esthétique générale, mais elles ont rapidement été interpellées par la notion du spectateur dans l’art contemporain. Cela était d’autant plus intéressant, car elles avaient chacune une perspective particulière sur le sujet. 

« C’est tellement plus facile aujourd’hui avec les technologies et les médias sociaux d’être un spectateur, alors c’est pertinent de se demander quelle est notre implication », explicite Caroline Stewart. 

Plusieurs activités auront lieu dans le cadre de l’exposition dont une discussion autour d’un café avec la professeure Andrea Fitzpatrick et un workshop avec Emily Neufeld. Les activités auront cependant lieu en anglais.

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