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Opinions

Identité culturelle dans la LNH

Web-Rotonde
5 mars 2012

CHRONIQUE – Hors l’aile

Vincent Rioux | Chef de pupitre
@vmrioux

Adulé par les uns détesté par les autres, le mythique Donald S. Cherry a fait une autre sortie, samedi soir dernier, qui fait jaser un peu tout le monde dans le ROC.

Devant la débandade des Feuilles d’érable de Toronto, qui vont vraisemblablement rater les séries éliminatoires pour une septième année consécutive, l’emblème national qu’est devenu Cherry auprès des Canadiens s’est emporté contre l’organisation de la ville reine, prétextant que celle-ci se devait d’avoir des joueurs ontariens au sein de son équipe. Parce que, pour ceux qui l’ignoraient, les Leafs n’ont aucun joueur ontarien dans leurs rangs.

Je n’aurais jamais cru dire ça un jour, mais je suis bien d’accord avec le vieux Dônalde. Il devrait y avoir des blokes de l’Ontario qui jouent pour l’équipe favorite des blokes de l’Ontario. Vous me suivez? Tout comme il devrait y avoir des Québécois qui jouent pour les Canadiens de Montréal.

Ce même principe est appliqué en Europe dans plusieurs sports. L’ancienne vedette de basketball des Gee-Gees, Josh Gibson-Bascombe, me racontait, en début d’année, à quel point c’était difficile, pour un athlète canadien, de se tailler un poste régulier au sein des équipes européennes.

C’est-à-dire que les équipes comptent un nombre restreint de joueurs étrangers au sein de leur alignement. Cette mesure a pour effet de favoriser l’émergence de joueurs locaux, qui, par le fait même, les font rayonner sur le plan national et même international.

Je ne pense pas que la LNH pourrait imposer de telles mesures, et ce, pour une raison évidente : je ne crois pas qu’il y ait beaucoup de joueurs qui aient appris à jouer au hockey dans le désert de l’Arizona.

Toutefois, je pense que les villes comme Toronto, Montréal, Ottawa, Buffalo, Detroit, ou encore Boston, toutes des villes où les ti-culs apprennent à jouer au hockey en hiver, devraient s’imposer un quota de joueurs locaux au sein de leur alignement, de sorte que les joueurs ne deviendraient pas de vulgaires valeurs marchandes auprès des dirigeants de l’équipe.

De plus, cela valoriserait l’utilisation du français au sein de l’organisation du Canadien, qui semble voir le français davantage comme un fardeau difficile à porter que comme un mandat qu’il chérit vraiment.

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